Projet
Une nouvelle caserne de gendarmerie
à Issoire (Puy-de-Dôme) en 2022
Publié le 21/12/2017
Ce sera l’évolution la plus importante, à Issoire, en matière de sécurité publique, depuis la fermeture du commissariat de police, en 2003. D’ici 2022, tous les gendarmes basés à Issoire devraient être regroupés dans une seule et même caserne. La direction générale de la Gendarmerie nationale a donné son accord pour ce projet annoncé de longue date. Cette fois, le dossier est donc bien engagé.
Des locaux vieillissants
Conçue en 1966, la première n’a jamais fait l’objet de grosse rénovation. Investis après le départ des policiers, les seconds « fonctionnent mais ne sont pas du tout adaptés pour faire une gendarmerie », souligne la capitaine Somsois, commandant la compagnie de gendarmerie d’Issoire.
« La moitié des bureaux sont à l’étage. On y trouve une chambre de dégrisement à vitre mais pas de cellules, lesquelles sont à la compagnie. »
La capitaine Somsois prend la tête de la compagnie d’Issoire
Pas assez de logements de fonction
Autre problème : le logement. La seule résidence dont dispose la maréchaussée à Issoire se trouve dans l’enceinte de Kerhervé. Elle compte 24 appartements et ne peut donc pas accueillir tout le monde. Les autres militaires sont contraints de vivre dans le civil.
« C’est une gestion complexe, coûteuse et qui d’un point de vue opérationnel n’est pas évidente. Le gendarme doit être logé sur son lieu d’emploi pour pouvoir intervenir rapidement. » On ne parle d’ailleurs pas de logements de fonction mais de « logements concédés par nécessité absolue de service. »
La nouvelle gendarmerie permettra donc de rassembler toutes les unités sur un même site, dans des locaux mieux adaptés, de centraliser tous les équipements, mais aussi et surtout d’offrir ces fameux logements à tous les effectifs, y compris ceux du Peloton motorisé. Ces derniers devraient néanmoins garder leurs locaux de services de la route d’Orbeil, à proximité immédiate de l’autoroute.
Un projet attendu depuis longtemps
Un temps envisagé pour accueillir le pavillon bleu-blanc-rouge, le site de la gare n’est visiblement plus d’actualité. La future caserne devrait se dresser route de Saint-Germain-Lembron, sur l’emprise de l’ancien petit pôle commercial, à côté du 28 e RT.
Le terrain de la caserne Kerhervé, laquelle semble difficilement rénovable, pourrait être vendu à l’Ophis. Mais on n’en saura pas plus pour le moment. Le projet n’en est qu’à ses prémices. Les gendarmes attendent les premières esquisses. S’en suivra certainement une noria de réunions de travail afin de déterminer avec précision leurs besoins.
Si tout se passe bien, ce rêve, qu’ils caressent depuis de longues années déjà et qui a donné lieu à de faux espoirs, deviendra réalité dans cinq ans.
Olivier Choruszko