Après des mois d’une enquête « longue et minutieuse », les gendarmes de la compagnie de Nantes viennent de démasquer deux escrocs présumés. Agés de 39 ans et 47 ans, ils ont été interpellés mardi en Loire-Atlantique et dans l’Hérault.
Ils sont soupçonnés d’être les instigateurs d’une escroquerie ayant fait une trentaine de victimes en Loire-Atlantique, mais aussi en Vendée, dans le Maine-et-Loire et en Gironde.
Les faits n’ont duré que trois mois, au cours de l’année 2015, au préjudice d’anciens clients d’une société spécialisée dans l’installation de panneaux photovoltaïques. Ces derniers étaient démarchés par une entreprise de consulting en habitat basée à La Chapelle-sur-Erdre qui leur proposait le refinancement de leur ancien crédit de travaux et des garanties liées à leur acquisition.
« Les victimes conquises par les arguments des commerciaux signaient des documents sans se rendre compte qu’elles souscrivaient un crédit à la consommation pour le financement de travaux fictifs »,révèle un proche de l’enquête. Elles « ne s’apercevront de la supercherie qu’après quelques mois, lors des premiers prélèvements sur leur compte bancaire par des organismes officiels de crédits ».
Au total, les deux escrocs présumés auraient ainsi encaissé plus de 380 000 euros avant de faire cesser l’activité de leur société.
Confondus par les gendarmes de la brigade de recherches de Nantes et de la brigade territoriale de La Chapelle-sur-Erdre, avec l’appui du groupe d’intervention régional (GIR 44), ils ont été déférés jeudi devant le juge d’instruction de La Roche-sur-Yon en charge de l’enquête.
Placés sous contrôle judiciaire, les deux hommes ont été mis en examen pour des faits d’escroquerie, faux et usage de faux, exécution d’un travail dissimulé, abus de confiance, abus de biens sociaux, banqueroute par détournement d’actifs et absence de comptabilité.