Verdun : le visage d’un Poilu reconstitué 100 ans après sa mort
Un procédé de recomposition faciale a permis aux gendarmes de reconstituer le visage d’un Poilu. Le crâne avait été découvert en 2015 près de Verdun.
C’est une enquête incroyable qui a été menée par les gendarmes scientifiques de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). En 2015, des ouvriers retrouvent les restes d’un Poilu avec une plaque militaire lors des travaux du mémorial de Verdun. Les gendarmes récupèrent les restes et notamment le crâne du Poilu.
Devoir de mémoire oblige : ils souhaitent découvrir l’identité de l’homme qui gisait là depuis tant d’années. À l’aide de la plaque militaire et grâce à l’ADN, ils valident l’identité du poilu. Claude Fournier avait 35 ans quand il est mort et disparu à Verdun en 1916. Son corps n’avait jamais été retrouvé jusqu’au 6 mai 2015 date à laquelle ses ossements sont découverts.
l’IRCGN va tenter ce tour de force de reconstituer le visage de cet homme à partir de son ADN et à partir de l’étude de son crâne. Ils déterminent la couleur des cheveux, des yeux et ils vont prendre 70 mesures clefs sur le crane qui ont permis de reconstituer la forme du visage. Après des mois de travail les gendarmes sont parvenus à dresser 4 portraits robots.
Les gendarmes retrouvent ensuite le village du Poilu et par le maire retrouvent son petit-fils, Robert Allard.L’homme de 75 ans confie à ce moment-là n’avoir plus aucune image précise de son grand père. La seule image est une photo de groupe avec une quinzaine de soldats prise pendant la guerre sur laquelle, il n’a jamais su avec certitude qui était son grand-père. Pour le petit-fils, le travail de recomposition faciale est très important. Toutes les photos de son grand père, héros de la famille, avait été perdu dans une inondation.
Lundi 6 janvier, les gendarmes sont officiellement allés voir Robert Allard où il réside, près de Cannes, pour lui remettre l’image de son grand-père telle qu’ils l’avaient reconstituée. Grâce au portrait robot des gendarmes, Robert Allard a pu déterminer quel soldat était son grand-père sur la photo de groupe. » Ma mère est morte en 2011, à 6 ans près elle aurait pu voir son vœux le plus cher réalisé. Elle l’avait vu partir à la guerre alors qu’elle avait 4 ans et le pire pour elle c’est que l’on avait pas retrouvé son corps. La première pensée que j’ai eu était pour ma mère » a confié Robert Allard à RTL.
La boucle sera bouclée le 21 février prochain, date anniversaire de la victoire de Verdun, Claude Fournier ne sera plus un soldat inconnu il sera inhumé en bonne et due forme à Verdun dans un cimetière militaire.