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Le - Châteaubourg. Il y a vingt ans, deux gendarmes étaient tués par un meurtrier

Châteaubourg. Il y a vingt ans, deux gendarmes étaient tués par un meurtrier

Danielle Deville, représentant le conseil municipal, aux côtés du capitaine Maldant et du lieutenant Bruneau, a rendu hommage aux gendarmes Esnault et Curot.

Danielle Deville, représentant le conseil municipal, aux côtés du capitaine Maldant et du lieutenant Bruneau, a rendu hommage aux gendarmes Esnault et Curot. | Ouest-France

Il y a vingt ans avait lieu un quintuple meurtre à Saint-Didier (Ille-et-Vilaine). Parmi les victimes, deux gendarmes de la brigade de Châteaubourg, Thierry Esnault et Didier Curot. La commune leur a rendu hommage, samedi.

5 août 1997. En pleine période estivale, l’événement avait profondément choqué les esprits. On parlait alors de fusillade sur fond de différend familial.

Joseph Allain, chef d’entreprise à Châteaugiron, âgé d’une cinquantaine d’années, avait acheté en 1996 un manoir appartenant à des religieuses au lieu-dit le Val, à Saint-Didier. Dans l’après-midi du 5 août 1997, il blesse grièvement sa maîtresse et voisine, Solange Briellet, une enseignante âgée de 35 ans.

Il avait fait mine de se rendre

Il tue également le père de cette dernière, sa mère et leur fils handicapé. Des voisins, alertés par les coups de feu, appellent les gendarmes de Châteaubourg. Deux hommes en patrouille arrivent alors sur les lieux.

Joseph Allain fait mine de se rendre, mais sort un fusil caché dans un bosquet et abat les deux gendarmes. Un troisième gendarme, l’adjudant Le Ber, resté en retrait pour interroger les voisins, se précipite et parvient à neutraliser le forcené qui l’avait attaqué avec un coutelas.

Au terme de son procès, en 2002 Joseph Allain a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. De sa prison, il a réussi à organiser son insolvabilité avec l’aide d’un notaire et d’amis.

« Les gendarmes ont fait preuve d’un sens élevé du devoir »

Le gendarme Thierry Esnault était âgé de 31 ans et père d’un enfant. Le gendarme Didier Curot était âgé de 33 ans et père de deux enfants.

Pour commémorer leur brutale disparition il y a vingt ans, une cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte de la gendarmerie de Châteaubourg, samedi, en présence du lieutenant Jean-François Bruneau, commandant de la brigade de Châteaugiron ; du capitaine Olivier Maldant, commandant en second de la brigade de Vitré, ainsi que des membres de la famille Esnault.

La municipalité de Châteaubourg était représentée par Danielle Devielle, maire adjointe. « Les gendarmes Esnault et Curot ont fait preuve d’un sens élevé du devoir. L’abnégation, le courage et le respect de la vie d’autrui les ont conduits à accomplir leur mission jusqu’au sacrifice suprême. »

Source : www.ouest-france.fr

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