Des contrôles en mer pour garantir la sécurité des plaisanciers
Samedi 15 juillet, la préfecture maritime a mobilisé ses forces vives pour une grande opération de contrôles. L’objectif ? Communiquer avant de sanctionner.
« La mer est un milieu dangereux : nous sommes là pour nous assurer que les plaisanciers en ont conscience et qu’ils se trouvent en mesure parer à toute éventualité », avance l’agent de l’unité littorale des Affaires maritimes (ULAM) de Dieppe Richard Larchevêque. Samedi 15 juillet, la gendarmerie nationale, les Affaires maritimes et la gendarmerie maritime menaient à ces fins une vaste campagne de contrôles au large de la Côte d’Albâtre, entre Saint-Valery-en-Caux et Le Tréport. Habitués à travailler de manière autonome, ils ont cette fois uni leurs forces, à l’initiative de la préfecture maritime, afin de toucher le maximum de monde.
« Nul n’est censé ignorer la loi, mais… »
« Nul n’est censé ignorer la loi… mais il y a tellement de textes et de changements de réglementation que ça peut arriver ! », affirme le contrôleur au moment d’embarquer sur le semi-rigide d’intervention de l’ULAM 76. Afin de naviguer en toute sécurité, l’observation de règles et de normes est nécessaire, mais peu de plaisanciers les maîtrisent toutes. À la sortie du port de Dieppe, les agents abordent ainsi un à un les bateaux apparaissant dans leur champ de vision. Se considérant davantage communiquants que redresseurs de torts, Richard Larchevêque et ses collègues énumèrent aux plaisanciers l’ensemble des matériels requis [ils diffèrent selon la zone de navigation] et demandent une rapide mise en règle si des manquements sont constatés :
La verbalisation consacre l’échec de la communication. Nous accordons en général un délai aux gens et seuls ceux qui ne régularisent pas leur situation sont finalement sanctionnés.
Gilets de sauvetage, dispositif lumineux, extincteur, écope, annuaire des marées ou pavillon national sont par exemple requis pour chaque embarcation. La liste s’allonge à mesure que le navigateur s’éloigne des côtes. « On en apprend des choses aujourd’hui ! », observe ainsi Franck, peu après avoir déposé un frétillant maquereau au fond de son seau. Plusieurs éléments manquent en effet à l’appel à bord de l’esquif de ce Rouennais venu s’offrir une partie de pêche en famille au large de Dieppe. Dont l’extincteur et le drapeau national. « Eh oui, même si le 14 juillet est passé, vous devez fièrement pavoiser ! », sourient les agents en tendant une plaquette rappelant les règles en vigueur. Ils précisent :
Comme ils se trouvaient à moins de 2 milles de la côte, nous les laissons poursuivre. Mais s’ils s’étaient situés en haute mer ou si le cumul des manquements s’était avéré trop important, nous leur aurions demandé de rentrer au port.
Cerner les infractions récurrentes
En parallèle des normes de sécurité, la réglementation de la pêche est également rappelée. « Douze hameçons maximum par bateau ? » Voilà qui surprend le groupe de vacanciers champenois contrôlé quelques instants plus tard. « Par ailleurs, vos prises doivent être marquées, en coupant la partie inférieure de leur nageoire caudale », précisent les agents, expliquant que cette pratique contribue à la lutte contre le commerce illégal.
Au terme de la journée, l’ensemble des personnels mobilisés auront ainsi contrôlé une bonne cinquantaine d’embarcations. « Au-delà de la sensibilisation des marins amateurs, l’opération permet à la préfecture maritime de cerner les infractions récurrentes, indique Richard Larchevêque. Et de prendre des mesures en conséquence. »