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Le - Mallemort : il menace au couteau une gendarme en civil

Mallemort

Faits divers - Justice - Mallemort : il menace au couteau une gendarme en civil

Le tribunal de Tarascon.PHOTO B.S.

Les faits remontent au mois d’avril dernier, à Mallemort. Nathalie (*), gendarme dans cette commune du Pays salonais, se rend en civil à la pharmacie accompagnée de sa fille âgée de 11 ans. C’est alors qu’elle croise le regard de Reda (*), 19 ans, un jeune du coin connu pour de multiples infractions et qu’elle avait déjà interpellé. « Quand je suis rentrée dans la pharmacie, il était avec un groupe de jeunes et m’a regardé de manière soutenue, mais je n’ai pas relevé, explique la militaire. Je suis restée une dizaine de minutes et quand je suis ressortie, il me regardait de nouveau avec insistance, mais cette fois-ci avec un couteau. Il s’est retourné vers ses collègues qui ne s’intéressaient pas à lui et a dit : ‘C’est celle qu’il faut planter’. Puis il a répété une seconde fois. Je lui ai dit qu’il allait finir en garde à vue. C’est là qu’il a répondu : ‘y a pas de gendarme ici’. Les autres jeunes n’avaient pas compris, ils rigolaient. »

« J’ai sorti mon couteau comme j’aurais pu sortir mon téléphone de mon sac »

Interpellé des minutes plus tard par les forces de l’ordre, Reda va alors nier les faits. « Je n’ai jamais fait de menaces, c’est elle qui est venue vers moi », va-t-il se défendre. À la barre du tribunal de Tarascon, hier, le garçon a gardé le même cap. « J’étais devant la pharmacie, j’ai pas remarqué quand elle est rentrée et quand elle est sortie, j’avais ce couteau dans la main… Mon père possède une ferme et je coupe des salades avec. En revanche, je ne me rappelle même plus pourquoi je l’ai sorti. Je n’avais pas un couteau pour menacer qui que soit, je l’ai sorti comme j’aurais pu sortir mon téléphone de mon sac, j’avais pas l’intention de faire quelque chose avec ».

Tentative d’évasion

Un couteau de 18 centimètres au centre des débats entre l’avocat de la victime et celui de la défense. L’un, appuyé par plusieurs témoins connaissant Réda, affirmant que ce couteau n’était pas ouvert, l’autre soutenant l’inverse. L’histoire aurait pu s’arrêter aux faits de « menaces de mort ou port sans motif d’arme blanche » pour le jeune Mallemortais, toujours sous le coup d’un sursis pour des condamnations antérieures. Mais lors de la garde à vue, Reda va tenter de s’enfuir, blessant deux autres gendarmes au moment où ces derniers l’ont stoppé et alors qu’il se débattait. « J’étais en pleine crise, je ne pouvais pas accepter d’être ici pour rien. J’ai agi sans réfléchir. C’est pas ma faute, c’est plus fort que moi, j’avais l’impression de subir une injustice et je savais que j’étais sous le coup d’un sursis et que je risquais de finir en prison », se justifiera-t-il. Il sera finalement condamné à une peine de douze mois d’emprisonnement, dont six mois sont assortis d’un sursis avec une mise à l’épreuve d’une durée de deux ans.

(*) les prénoms ont été modifiés

Remi Simonpietri

Sourcewww.laprovence.com

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