Alors qu’allait se tenir un peu plus tard dans la matinée un nouveau Conseil de défense, le ministre de l’Intérieur a présenté sur BFMTV et RMC les pistes étudiées pour refonder les forces de sécurité françaises.
Après l’attentat de Manchester, survenu lundi soir en Angleterre, le nouveau président français et son gouvernement s’emparent des questions de sécurité. Ce mercredi avait lieu un nouveau Conseil de défense, en marge duquel Emmanuel Macron s’est prononcé pour une nouvelle loi permettant de « renforcer la sécurité face à la menace terroriste ». Il a aussi annoncé qu’il allait saisir le Parlement afin de prolonger une sixième fois l’état d’urgence, à partir du 15 juillet et jusqu’au 1er novembre.
Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV, le ministre de l’Intérieur a expliqué que plusieurs pistes étaient à l’étude pour renforcer le système de sécurité national. « Tout est sur la table », a-t-il déclaré d’emblée.
« Je pense qu’on a un problème de sécurité aujourd’hui qui est maximal. Tous les pays se posent le problème de leur organisation », a-t-il commencé. « C’est quelque chose de nouveau mais qui ne va pas s’éradiquer dans les prochains mois. Donc regarder notre organisation et essayer de la transformer pour qu’elle soit plus efficace, évidemment que c’est un problème qui se pose à tous les pays », a-t-il insisté.
Vers une fusion RAID, BRI et GIGN?
Le ministre de l’Intérieur n’a pas écarté une possible fusion entre le GIGN (qui dépend de la gendarmerie), la BRI (Brigade de recherche et d’intervention ou Antigang, qui dépend de la police nationale) et le RAID (unité d’élite de la police nationale).
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« C’est des questions qu’on va étudier dans les prochains temps », a-t-il dit. Ce qu’il faut c’est de l’efficacité. Nous allons examiner cela de manière à avoir la force la plus importante ».
10.000 policiers et gendarmes supplémentaires
« L’organisation de la police dans notre pays elle date d’un ou deux siècles. Nous sommes dans une période de changement, donc rien n’est interdit », a-t-il aussi glissé. Mais concernant la police et la gendarmerie, Gérard Collomb a semblé au contraire écarté l’idée d’un rapprochement concret et plus général.
« On a beaucoup progressé au court des dernières années et je vois, sur le terrain, qu’il y a une complémentarité qui est parfaite. Je pense que chacun peut garder ses propres traditions parce que l’organisation est totalement différente, mais en même temps il faut qu’il y ait une coordination qui soit totale. Il faut qu’il y ait une continuité entre l’action de la gendarmerie et l’action de la police », a-t-il estimé.
Le ministre de l’Intérieur a également réitéré l’engagement d’Emmanuel Macron de créer 10.000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires d’ici 2022.