APRÈS LE DRAME DE PAEA, LE GENDARME MIS EN EXAMEN
Le gendarme qui a tué Vetearii Rupea dans la nuit de jeudi à vendredi, en utilisant son arme de service lors d’une intervention sur une bagarre, a été mis en examen pour « homicide involontaire » et placé sous contrôle judiciaire. Pour le procureur de la République de Papeete, Hervé Leroy, l’enquête a établi qu’il s’agissait « d’un accident ».
Le procureur de la République, Hervé Leroy, a tenu un point presse samedi après-midi pour donner les derniers éléments de l’enquête ouverte après la mort de Vetearii Rupea jeudi soir à Paea, tué par un gendarme qui intervenait pour séparer la victime de son rival dans une bagarre. Placé en garde à vue depuis les faits, le gendarme a été mis en examen pour « homicide involontaire » et placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de porter une arme et de quitter Tahiti. Le procureur a indiqué que l’enquête avait établi qu’il s’agissait bien d’un « accident et qu’en aucun cas le gendarme a délibérément fait feu ».
A l’origine du drame, deux gendarmes sont intervenus suite à l’appel d’une riveraine de Paea pour faire cesser une bagarre, vers minuit dans la nuit de jeudi à vendredi. Sur place, l’ex-mari de la riveraine et son nouveau compagnon, tous deux alcoolisés, s’insultaient violemment. Après l’arrivée des gendarmes, le nouveau compagnon, Vetearii Rupea, s’est jeté sur son rival et l’a projeté au sol en le rouant de coups. Selon le procureur, c’est à cet instant que le gendarme a dégainé ce qu’il pensait être son pistolet à impulsion électrique alors qu’il s’agissait de son arme de service, « étant précisé que ces deux armes se trouvaient du même côté » détaille Hervé Leroy. « Les faits se sont passés en une fraction de seconde », indique le procureur.
Vetearii Rupea sera inhumé mardi matin. Le président du Pays a adressé un message de condoléance à sa famille et à ses proches.