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Le - Il menace de mort les gendarmes au tribunal de Chartres

Il menace de mort les gendarmes au tribunal de Chartres

Photo d’illustration. © MARQUET Frédéric

Un quadragénaire trouve normal de frapper sa compagne « parce qu’elle boit » et de menacer de mort les gendarmes « parce qu’ils n’ont rien à faire chez lui ».

Grand, sec, les bras croisés à la barre du tribunal, l’homme de 43 ans donne l’impression de pas s’en laisser conter. Il a un mal fou à reconnaître ses torts, et il trouve toujours d’excellentes raisons qui expliquent ce qu’il a fait, le 15 décembre.

Ce soir-là, une adolescente téléphone, paniquée, à la gendarmerie. Dans leur maison d’une petite commune d’un canton de Nogent-le-Rotrou, elle assiste, impuissante, à une scène de violence entre sa mère et son père. L’homme a giflé sa compagne et il la traîne par terre, en la tirant par les cheveux.

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Lorsque les gendarmes arrivent, il est allongé sur le canapé du salon. La table basse et plusieurs meubles sont brisés. En voyant les gendarmes, iI se réfugie dans sa chambre et se couche : « Tirez-vous, vous n’avez rien à faire chez moi. »

Il se laisse très difficilement interpeller en tentant de frapper les gendarmes. Sa compagne, choquée, annonce son intention de porter plainte et de le quitter : « Ce n’est pas la première fois qu’il me frappe. Et à chaque fois qu’il a trop bu, il casse tout. »

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Au vu de son état d’excitation, les gendarmes l’amènent à l’hôpital. Pendant le transport, il continue à se déchaîner : « Je vous buterai tous. Je connais du monde. Je vais même vous faire buter. »

Au tribunal, l’atmosphère semble s’être apaisée au sein du couple. La femme a renoncé à sa plainte, et décide de rester avec son compagnon : « Pour les enfants c’est mieux. Et il ne boit plus. Ça change tout. »

« Elle aussi, elle boit. Et quand elle boit, elle m’agresse. Et quand on m’agresse, j’agresse. »

« Mais vous ne vous contentez pas de la frapper, devant vos enfants en plus. Vous cassez tout chez vous aussi. » La réponse de l’homme sort du cœur : « Ce sont mes objets. Il vaut mieux que je casse les miens que ceux des voisins. »

Quant à son attitude envers les gendarmes, il l’explique par une vieille rancœur, à l’époque où son père aurait été assassiné : « Ils ont complètement foiré l’enquête. »

La juge lui rappelle son casier judiciaire : « Vous avez été condamné à trois reprises pour conduite en état d’alcoolémie. »

«?J’y suis allé peut-être un peu trop fort?»

« C’est faux », rectifie l’homme : « Ils n’ont pas pu mesurer mon taux d’alcool. J’ai toujours refusé. »
Effectivement, à chaque contrôle, il a essayé d’échapper aux gendarmes. Il a bien été condamné, mais, nuance, pour conduite en état d’ivresse manifeste.
Au final, il finit par reconnaître, du bout des lèvres, qu’il y a été « peut-être un peu trop fort ».
Il est condamné à six mois de prison dont deux mois ferme. Le tribunal a également révoqué deux mois supplémentaires d’un sursis précédent. Donc quatre mois ferme en tout.

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