Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a officiellement lancé lundi un dispositif expérimental baptisé «brigades territoriales de contact», destiné à renforcer la présence des gendarmes «sur le terrain».
Expérimenté depuis le 1er février 2017 pour une période de six mois, ce dispositif «poursuit un objectif prioritaire: renforcer la qualité de la relation qu’entretiennent les gendarmes avec les élus et la population, dans le cadre d’un véritable service de proximité», selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.
L’expérimentation des «brigades territoriales de contact» est mise en place dans 30 brigades sur les 3.111 que compte la Gendarmerie nationale sur l’ensemble du territoire français. 24 départements sont concernés, précise le communiqué.
«Ces brigades seront équipées de nouveaux moyens technologiques permettant aux gendarmes de traiter sur le terrain une part importante de l’activité auparavant effectuée dans les locaux de l’unité, renforçant par là leur présence sur le terrain», complète-t-il.
Concrètement, les militaires expérimentant ce dispositif vont se voir décharger de certaines missions, par exemple des actes de police ou des tâches administratives, «pour qu’ils puissent se déplacer au plus près des gens» et se recentrer sur «la police judiciaire de proximité, le contact avec la population et le renseignement», précise l’entourage du ministre.
Téléphones portables et tablettes doivent permettre à ces gendarmes » de retrouver leur environnement de travail dans leur mobilité», ajoute-t-on de même source.
«Je suis particulièrement attaché au maillage territorial fort et efficace de la gendarmerie nationale, amenée à adapter en permanence son organisation aux évolutions de la délinquance et aux mouvements de la population», a déclaré M. Le Roux, cité dans le communiqué.
Le ministre avait fait le déplacement à la brigade de gendarmerie de Sains-Richaumont (Aisne) pour lancer l’expérimentation.
Lors de son audition, le 18 octobre 2016, devant la Commission de la défense nationale et des forces armées, dans le cadre du projet de loi des Finances 2017, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Richard Lizurey, avait indiqué vouloir «rendre présence et visibilité à la gendarmerie nationale, en particulier aux petites brigades».
«C’est essentiel, car nous avons pu perdre le contact ici ou là, à la faveur des évolutions successives et de la +rationalisation+ à laquelle nous avons procédé. Je ne veux pas dire par là que celle-ci n’était pas une bonne chose, simplement que nous devons maintenant nous interroger sur l’évolution à venir», avait expliqué le général Lizurey.