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Après avoir mis le feu en ville, il avait outragé les gendarmes

Justice

justice mailletBien qu’ayant reçu une convocation en bonne et due forme pour comparaître à à la barre du tribunal correctionnel d’hier, un Limouxin de 26 ans n’a pas daigné se présenter. C’est donc en son absence que Jean-Joseph Asencio a été jugé pour outrage envers des gendarmes, ainsi que pour destruction et dégradation du bien d’autrui par incendie.

«Nous, les vaches comme vous, on les égorge !»

C’est au cours de la nuit du 4 au 5 septembre 2016 que le prévenu a brillé de mille feux dans le centre-ville de la cité blanquetière, après avoir bu cinq ou six verres de bière dans un bar. Avec un taux révélé de 0,78 g d’alcool par litre de sang, le jeune homme s’est ainsi senti pousser des ailes jusqu’à 3 h15 du matin, tout d’abord, où un témoin le voit jeter un scooter à terre avant d’en arracher un rétroviseur. Une demi-heure plus tard, c’est sur un parking que le prévenu a décidé de cracher son venin en mettant le feu à un conteneur à ordures. Un scooter va également être incendié, tout comme l’avant d’une voiture et la façade d’un immeuble vont être endommagées par les flammes.

Dépêchés sur les lieux, une patrouille de gendarmes va alors procéder au contrôle du prévenu, sur lequel un briquet va être saisi. Aussi, dépourvu de pièces d’identité, ce dernier a continué à être agité avec des propos outrageants. Morceaux choisis : «Les gendarmes, je les b…, c’est avec des tapettes comme toi que j’ai eu envie de me convertir à l’islam. Nous, les vaches comme vous, on le égorge !» Une interpellation houleuse, avant que le prévenu finisse par s’excuser lors de sa garde à vue, tout en reconnaissant les faits de façon spontanée (selon la lecture de la procédure faite par la présidente Céline Fleury).

Soumis à une expertise psychiatrique, il ressort de la personnalité du prévenu qu’il est limité, border line, impulsif… Mais pas dangeureux sur le plan psychiatrique. Ouf !

4 condamnations au casier judiciaire

Lors de son intervention, le vice-procureur Laurent Couderc a relevé le caractère préoccupant des faits reprochés au prévenu. Notamment la destruction par incendie. Et le représentant du ministère public de requérir une peine comprise entre 8 et 10 mois de prison ferme, ainsi qu’une amende de 150 € pour la contravention de 5e classe connexe.

Après en avoir délibéré, le tribunal a tranché et condamné Jean-Joseph Asencio à une peine de 8 mois de prison ferme. Une sanction que le prévenu, qui compte déjà quatre condamnations à son casier judiciaire, pourra éventuellement faire aménager par le juge d’application des peines.

Mais ça, c’est une autre affaire, quand on sait que ce Limouxin a déjà une épée de Damoclès au-dessus de la tête, suite à un jugement du 29 novembre 2016, où il avait été condamné à une peine de 8 mois de prison avec sursis par ce même tribunal de Carcassonne. Un sursis qui pourrait bien être révoqué, ou du moins partiellement, si le juge chargé des libertés en décidait ainsi.

Sourcewww.ladepeche.fr

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