Une fois n’est pas coutume, nous allons parler de paranormal.
Ce livre pourrait s’appeler le gendarme chez les fantômes. Il s’agit d’un livre grand format qui compile en fac-similé les archives d’un gendarme français. Il s’appelait Emile Tizané, il est mort en 1982 et il a amassé durant toute sa carrière des documents, des rapports, des notes sur des phénomènes d’apparition, des maisons hantées et toutes sortes de phénomènes étranges.
Mais il était en mission ?
Non, il faisait ça sur son temps libre. Mais avec bien sûr sa rigueur et ses méthodes de gendarme. Il recherche toujours d’abord une fraude ou une escroquerie. Mais il ne s’interdit pas de croire aux fantômes. Ça donne donc ces archives incroyables. Avec différentes enquêtes. Vous avez par exemple ce rapport manuscrit intitulé Enquête sur l’homme invisible. Et au bas de la page, cette mention : « cette enquête devra être considérée comme n’étant jamais terminée ». Il se rend sur les lieux en général, comme lorsqu’il entend parler d’une ferme de l’Isère, une ferme hantée. Il est reçu par les époux Rozier, les propriétaires. Ils sont épuisés. Un esprit s’amuse à mettre leur maison sens dessus dessous et quand Emile Tizané arrive, il constate effectivement que le sol est jonché d’assiettes en morceaux, de verres brisés. Les fauteuils sont éventrés, la tapisserie arrachée. Mystère, mystère ! Mais peut-être est-ce la fille du couple, en proie, je cite, à des crises nerveuses, qui pourrait être à l’origine de cette étrange affaire.
C’est X-Files à la française en fait ?
Exactement. Avec un policier qui travaille officieusement sur ces enquêtes. Il aurait pu être un personnage de fiction, mais il a bel et bien existé. C’est Philippe Baudouin qui a mis la main sur ses dizaines d’archives qui prenaient la poussière. Et c’est fascinant !
Les forces de l’ordre invisible donc les archives d’Emile Tizané, aux éditions du murmure.
Les Forces de l’ordre invisible
Emile Tizané (1901-1982), un gendarme sur les territoires de la hantise
Avec la contribution de Dominique Kalifa et Hélène L’Heuillet
le murmure – novembre 2016