6 mois d’emprisonnement pour avoir menacé
les gendarmes avec un sabre japonais
- MD
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Avec ses tatouages et ses dreadlocks, celui qui se fait appeler « le roi Tapunui » a été condamné ce jeudi après-midi en comparution immédiate à un mois de prison ferme pour avoir menacé des gendarmes avec un sabre katana japonais.
Les automobilistes et les passants de Punaauia peuvent régulièrement l’apercevoir en contrebas de la route des collines, sur un terre-plein, à afficher ses pancartes peintes à la main et aux messages un peu folkloriques. Celui qui se fait appeler « le roi Tapunui » était jugé, jeudi 5 décembre 2017, pour avoir outragé et menacé des gendarmes et des policiers municipaux de Punaauia, le 13 novembre 2016.
L’intervention a eu lieu ce jour-là suite à l’appel de plusieurs passants aux forces de l’ordre. A l’arrivée de ces dernières, l’homme aux tatouages même au visage, a insulté et menacé les agents avec son sabre japonais.
Selon le rapport lu par le juge, « il a sorti à plusieurs reprises l’arme blanche de son fourreau en insultant les force de l’ordre ». Des paroles telles que : « eure, titoi, taioro » ont été adressées aux policiers. Jugé schizophrène et très instable par les médecins qui l’ont examiné, le Haut-commissaire avait même pris un arrêté pour l’interner en hôpital psychiatrique à la suite de l’incident.
« Le roi Tapunui » est sorti cette semaine et a été placé en garde-à-vue avant d’être déféré directement au tribunal ce jeudi. Dans cette affaire, 2 gendarmes et 3 policiers municipaux se sont portés parties civiles. Ils ont tous demandé 50 000 francs FCP de dommages et intérêts pour préjudice moral.
Le procureur de la République a demandé un an d’emprisonnement dont 6 mois de sursis avec mandat de dépôt, une mise à l’épreuve de deux ans et une obligation de soins. Finalement, le tribunal a condamné le forcené à 6 mois d’emprisonnement dont un mois ferme avec mandat de dépôt, obligations de soins immédiats et 10 000 francs de dommages et intérêts à chacun des agents dépositaires de l’autorité publique qui se sont portés parties civiles.
L’homme âgé d’une cinquantaine d’années, est reparti tête basse, à Nuutania. C’est la 17e condamnation à l’actif de son casier judiciaire.
Ecoutez l’interview de Guillaume Mamaia, chef de la police municipale de Punaauia au micro de Maruki Dury :