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Le - Affaire Hocine Bouras : confirmation du non-lieu

JUSTICE
Affaire Hocine Bouras : confirmation du non-lieu

Aujourd’hui 10:24 par G.D-A. , actualisé à 15:32 

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Hocine Bouras, un jeune détenu de 23 ans tué par un gendarme lors d’un transfert pénitentiaire entre la prison de l’Elsau de Strabourg et le tribunal de grande instance de Colmar sur l’A35 vers 13h30 à Colmar (Haut-Rhin), le 26 août 2014.La scène du crime gelée par la gendarmerie nationale. Photo d’archives L’Alsace / Thierry Gachon

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Colmar a confirmé ce matin le non-lieu dans l’affaire Hocine Bouras.

Ce détenu était mort d’une balle dans la tête le 26 août 2014 sur l’autoroute A35, lors de son transfèrement entre la maison d’arrêt de l’Elsau à Strasbourg et le palais de justice de Colmar.

Agé de 23 ans, le jeune homme était alors en détention provisoire et devait être entendu dans l’affaire du double braquage d’un fast-food colmarien.

Me Thierry Moser s’est dit «très satisfait» de cette décision, conforme aux réquisitions du parquet et à la décision des juges en première instance qui avaient estimé qu’il s’agissait de «légitime défense».

Son client faisait partie de l’escorte chargée d’amener Hocine Bouras de la maison d’arrêt de Strasbourg au bureau du juge d’instruction à Colmar pour qu’il soit entendu dans une affaire de vols à main armée.

Selon une collègue présente dans la fourgonnette et témoin au procès, le jeune homme, menotté, avait tenté de lui prendre son arme de service alors qu’elle était assise à côté de lui. Le gendarme s’était alors retrouvé en position de légitime défense.
Impossible, selon la défense, selon qui la reconstitution a mis en lumière le fait que Hocine Bouras n’avait pas la possibilité de prendre l’arme au moment où le gendarme est intervenu.

Me Renaud Bettcher entend d’ailleurs se pourvoir en cassation, a-t-il dit à l’AFP.

«Encore une fois c’est justice, police, même combat», a ajouté l’avocat qui a déposé deux plaintes: une contre la témoin pour «destruction de preuves, son téléphone portable ayant été réinitialisé entièrement la veille de son audition par son collègue de la gendarmerie».

Et une pour faux en écriture publique. Selon lui, «les gendarmes ont bien trouvé le conducteur de la voiture qui dépassait le fourgon [au moment des faits]. Ils n’ont pas procédé à son audition et ont fait constater qu’il y avait eu de vaines recherches».

Le collectif Verité et Justice pour Hocine Bouras a réagi sur Facebook, estimant qu’avec cette décision «la justice appuie plus fort sur la gâchette, et confirme le permis de tuer pour les policiers et gendarmes… On y reconnaît bien la justice raciste, abonnée aux non-lieux, aux acquittements pour les agents de police/gendarmerie meurtriers».

Sourcewww.lalsace.fr

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