Trois gendarmes de Calais aux gestes héroïques récompensés
PUBLIÉ LE 06/09/2016
La passation de pouvoir à la maréchaussée a été l’occasion de féliciter trois gendarmes qui se sont distingués par des enquêtes au long cours, leur faculté d’improvisation, ou leur simple détermination.
De l’été 2014 à l’automne 2015, l’adjudant Liebart, de la brigade de recherche et d’intervention, a passé son temps sur la piste de cambrioleurs du genre violents. « J’ai commencé tout seul, et on a fini à 7-8 enquêteurs… » Car peu à peu, les méfaits de cette bande de gens de voyage prennent une envergure faramineuse au gré des recoupements :« En tout, ils ont été impliqués dans une soixantaine de cambriolages dans tout le département. Ils s’en prenaient aux commerces, aux particuliers, aux grosses cylindrées. Ce qui les caractérisait, c’était leur armement et l’extrême violence dont ils faisaient preuve. D’ailleurs, au moment de les arrêter, on y est allés avec le GIGN. » Qu’est-ce qui les a perdus, d’ailleurs? Comme il ne souhaite pas en révéler davantage tant que l’affaire n’a pas été jugée, l’adjudant Liebart sourit : « Les enquêteurs… »
L’adjudant-chef Stéphane Larché, en poste au Portel, a été félicité pour l’arrestation d’un individu impliqué dans de nombreuses affaires de cambriolages, essentiellement dans le Boulonnais. « Ce n’est pas un individu dangereux mais il se savait recherché. Nous avons eu un renseignement et nous avons pris la décision de l’interpeller. Notre seule crainte était qu’il réussisse à prendre la fuite ou à prendre de grands risques pour s’échapper. »L’opération s’est déroulée le 26 juin et a été couronnée de succès. L’individu interpellé doit être présenté à la justice pour répondre de plusieurs faits de cambriolage.
L’adjudant Esclavard, lui, s’est distingué de façon moins musclée mais plus empathique : le 14 mai 2016, il se rend au cap Blanc Nez sur la piste d’un Dunkerquois désespéré qui a menacé de se suicider. Une histoire de femme. A l’issue d’une dispute conjugale, il avait fait part de son intention d’aller finir sa vie au pied des falaises. « Quand on est arrivés, il était en train de se disputer avec son beau-frère, qui l’avait suivi. Mais il était si près de chuter que je craignais qu’il tombe par accident! Et pas question de le saisir ou même de l’approcher trop près, il y avait aussi le risque qu’il m’entraîne dans sa chute. » Il faudra presque deux heures de palabres pour convaincre l’homme de renoncer à son projet. Sans d’ailleurs déployer de grandes ficelles psychologiques, les gendarmes ne sont pas vraiment formés pour pareil cas de figure. « Le plus important, c’était de ne jamais arrêter de lui parler… »
T.D. et E.O.