Avec la brigade nautique les gendarmes de la mer
24 août 2016 à 11:23
Le chef Salmon de la brigade nautique observe les bateaux de passage. Comme tous ses collègues, elle a passé le permis bateaux de la gendarmerie, ce qui leur permet de se relayer au timon.
Le chef Salmon de la brigade nautique observe les bateaux de passage. Comme tous ses collègues, elle a passé le permis bateaux de la gendarmerie, ce qui leur permet de se relayer au timon.
Le White Shark de la gendarmerie nautique sort tranquillement du port de Bastia. Il glisse sur une mer calme et sous le soleil éblouissant de ce mardi matin de fin août.
Comme presque tous les jours pendant l’été, les gendarmes sont de sortie pour effectuer des contrôles en mer le long de la côte du Cap Corse. La journée s’annonce calme : le pic de fréquentation maritime s’enregistre entre la fin du mois de juillet et les premiers jours d’août. « En deux mois, nous avons relevé 110 infractions. Notamment des excès de vitesse à l’intérieur de la bande littorale des 300 mètres », détaille Benoîst Germain, officier qui commande les six militaires de la brigade nautique de Bastia, bien planté sur le pont du sept mètres, dont la poupe arbore le tricolore.
À bord avec lui, trois gendarmes du groupement de Bastia, dont le commandant Christophe Guimond, qui fait sa première sortie en mer depuis qu’il a été nommé à la tête de la compagnie, le 1er août : « Aujourd’hui, nous travaillons en coordination avec la préfecture, la gendarmerie maritime, les douanes et les affaires maritimes dans le cadre de la quatrième opération interministérielle sur la sécurité en mer de la saison ». Plusieurs équipes sont dispatchées dans le nord de la Corse mais, comme le soulignent les officiers, leur patrouille est surtout chargée de rappeler aux plaisanciers les règles de sécurité et de les sanctionner en cas d’infraction.
« En mer, ce n’est pas comme sur la route », explique l’adjudant Germain : « Ne pas respecter les limites de vitesse en dessous de 300 mètres de la côte, n’importe de combien de noeuds, ici est un délit, pas une simple contravention. » D’un point de vue légal, cela est passible de 1 à 6 mois d’emprisonnement. « Mais il est aussi vrai que nous ne traitons pas avec les mêmes clients que nos collègues sur terre. Les plaisanciers sont très rarement agressifs, ce sont des gens en vacances ou âgés et les contrôles se passent plutôt bien », ajoute la chef Salomon, alors que la patrouille approche un petit navire pour un contrôle.