Des violences ont éclaté entre forces de l’ordre et participants à un rassemblement anti-nucléaire qui se tenait le week-end dernier sur le site de Bure, dans la Meuse, où un projet d’enfouissement de déchets nucléaires est prévu.
La crainte d’un nouveau Sivens, marqué par la mort d’un jeune manifestant, Rémi Fraisse, est encore dans tous les esprits. Lors d’un rassemblement anti-nucléaire qui a eu lieu ce week-end à Bure, dans la Meuse, des violences ont éclaté entre opposants au projet de site d’enfouissement des déchets nucléaires et forces de l’ordre.
Des fusées d’artifice ont notamment été tirées en direction d’un hélicoptère de gendarmerie qui survolait la zone, a appris BFMTV, confirmant une information du Parisien. Sur sept tirs, l’un d’eux a dépassé en hauteur l’hélicoptère, obligeant le pilote à s’écarter rapidement et à faire une manoeuvre délicate. L’appareil n’a toutefois pas été atteint.
Huit procédures enclenchées
Au total, le parquet de Bar-le-Duc a ouvert huit procédures pour l’ensemble des faits survenus ce week-end sur le site. Une enquête de flagrance a notamment été ouverte pour « violences en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique » après la dégradation de véhicules de la gendarmerie, les tirs en direction de l’hélicoptère et les menaces proférées à l’encontre des forces de l’ordre.
En discussion depuis 20 ans, le projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigeo) doit permettre d’accueillir 3% du volume total des déchets nucléaires les plus dangereux produits en France. une enquête publique doit être menée jusqu’en 2025 avant que l’exécutif ne donne son avis. En cas d’autorisation, les premiers déchets pourraient être stockés à partir de 2030.