NOMINATION
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : UN NOUVEAU PATRON À LA GENDARMERIE
04/08/2016 à 05:03, actualisé à 22:19
Besançon. Il a accroché derrière son bureau de commandant adjoint de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, le portrait du maréchal d’Empire Moncey. « Il me suit partout, mais là, le premier inspecteur-général de la gendarmerie est en sa terre natale », sourit le colonel Eric Langlois. Succédant au colonel Fabre, patron des quatre groupements de gendarmerie du Doubs, du Jura, de Haute-Saône et du Territoire, il vient de prendre ses fonctions à Besançon.
« Des flux monstrueux »
À 52 ans, il arrive de la direction générale de la gendarmerie nationale à Issy-les-Moulineaux. De 2008 à 2012, il a été en poste à Limoges en Haute-Vienne et a dirigé naguère la compagnie de Sartène. Visiblement, ses trois années passées en Corse du Sud lui ont laissé des souvenirs particuliers, FLNC oblige, comme c’est souvent le cas pour tous les militaires ou fonctionnaires d’État passant par l’île.
2 400 hommes et femmes dont 700 faisant partie de la réserve opérationnelle, tel est l’actuel effectif de la gendarmerie de Franche-Comté. « Les événements récents donnent une importance nouvelle à la réserve mais cette mobilisation des réservistes pour faire face à la crise, n’est pas nouvelle. À la fin de la guerre de 14, beaucoup d’officiers d‘active étaient morts, ce sont les officiers réservistes qui ont été parmi les vainqueurs », souligne le colonel Langlois. Lui qui, outre Saint-Cyr et l’École de guerre, a fait une licence d’histoire, incline à mettre en parallèle et à évoquer d’autres faits et d’autres temps pour apporter un éclairage à l’actualité ; et en tout premier lieu à celle du terrorisme.
Aujourd’hui, le patron de la région de gendarmerie prend ses marques, découvre les hommes et les lieux, note que l’A36 traversant la Comté s’offre comme l’une des voies de permanente circulation en provenance de l’Est européen et en direction du sud et vice-versa. Il s’est plongé dans les chiffres de la délinquance qui sont « bons concernant les atteintes aux biens ». Alors que le débat sur les fichiers fait rage, le colonel Langlois rappelle juste « qu’entre le modèle du XIXe siècle où on naissait et mourait au même endroit et l’époque actuelle avec ses flux monstrueux, le défi pour les forces de l’ordre est incessant ».
Yves ANDRIKIAN