La reconnaissance ultime pour un ancien gendarme octogénaire d’Ourton
PUBLIÉ LE 01/08/2016
Issu d’une famille de gendarmes, André Saison avait son avenir tout tracé. Il a exercé dans des conditions difficiles en Algérie avant de revenir en France. Son parcours lui vaut les insignes de chevalier dans l’ordre de la Légion d‘honneur.
Le père d’André Saison était gendarme, deux de ses frères aussi. C’est donc sans hésiter qu’il part faire son service militaire en 1953 qui, à cette époque, dure deux ans. C’est aussi sans sourciller qu’il accepte de partir en renfort au Maroc. Quand il rentre en France en 1955, il entre dans la police nationale et part pour l’Algérie cette fois. Trois ans plus tard, il endosse l’uniforme de gendarme. Il se marie en 1959, peu avant de partir avec les commandos de chasse en Algérie. Là-bas, il est qualifié de « chef courageux et plein d’initiatives. » Le lieutenant-colonel honoraire Maurice Lecomte qui lui a remis samedi, les insignes de chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur, rappelle : « Vous êtes en zone quasi désertique. Il fait chaud. L’armement n’a rien à voir avec ce qu’on connaît aujourd’hui. Et parfois, on regarde son ennemi dans les yeux. On dort par terre. On mange des rations de combat… » Mais rien ne rebute le jeune gendarme qui restera là-bas jusqu’en 1962, même s’il avoue : « Lors d’une embuscade, j’ai vu tomber un de mes copains et un garde champêtre. C’était dur. » Plus tard, dans son métier de gendarme, il croisera encore la mort. En France, l’homme devenu père de quatre enfants continuera de s’illustrer comme officier de police judiciaire. Au fil des promotions, il terminera au grade d’adjudant-chef.
Un actif retraité
Ayant obtenu deux citations et la médaille militaire, il est éligible à la Légion d’honneur. Et à cette distinction, l’octogénaire y tenait : « Je vois tellement d’acteurs ou d’actrices l’obtenir. C’est bien aussi si des gens comme moi la reçoivent. »
Lors de la réception, le maire d’Ourton a rappelé que celui qui réside ici depuis 1994 n’est pas resté les bras croisés. Il s’est investi dans l’harmonie. Y jouant des percussions puis assurant le rôle de trésorier de 2000 à 2016. Il a aussi été un membre actif de la FNACA depuis 1991. Et enfin, il endosse encore régulièrement son costume de Charitable.
Hommage a aussi été rendu à son épouse « qui l’a soutenu dans l’attente de ses retours, qui a supporté la vie en caserne. » Samedi, dans la salle polyvalente d’Ourton, c’est entouré de sa famille, de personnalités, des associations auxquelles il a donné de son temps, qu’André Saison a savouré la reconnaissance qui lui était accordée, le tout sur fond de Marseillaise jouée par l’harmonie.
