Le maire de la commune, Yannick Logerot, déplore cette fermeture, alors que le préfet avait insisté sur la nécessité de ces brigades proches des populations après les attentats de novembre à Paris et Saint-Denis.
- Par Cécilia Sanchez
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Malgré la mobilisation des élus locaux, la gendarmerie de Chamousset est désormais close et le dernier gendarme a déménagé ce 1er août. Cette brigade de proximité, qui comptait 7 gendarmes, couvrait une quinzaine de communes. Mais c’est désormais la brigade de La Rochette, à 12 kilomètres de là et qui intervenait déjà sur le secteur de Chamousset, qui va prendre le relais.
12 nouveaux équipiers devraient y être affectés. Mais pas ceux de Chamousset. Ces derniers sont mutés dans le département, en fonction des affectations demandées.
Seulement, aucune raison officielle n’a été donnée pour justifier la fermeture de la gendarmerie. La préfecture et la gendarmerie ne souhaitent pas s’exprimer.
Pour Yannick Logerot, le maire de ce village savoyard, la pilule passe mal. « Il n’y a pas eu de consultation des élus locaux », déplore-t-il, alors que le ministère de l’Intérieur avait promis un dialogue, à l’annonce de la fin de la brigade, en septembre 2015. Il avait même cru à l’abandon du projet, quand en janvier 2016, il avait reçu un courrier du Colonel Franck, de la brigade de proximité, au sujet de travaux pour rendre le bâtiment accessible aux handicapés.
Le 21 janvier, il apprenait cependant que la décision était prise. Chamousset perdait sa brigade de proximité. Un choix que comprend mal Yannick Logerot, alors que l’état d’urgence a été de nouveau prolongé de trois mois après l’attentat à Nice et que les terroristes frappent aussi dans les territoires ruraux, comme à Saint-Etienne-du-Rouvray, le 26 juillet dernier.
Un reportage réalisé par Aurore Trespeux, Joëlle Ceroni et Mélanie Ducret :
Intervenant : Yannick Logerot, maire de Chamousset (sans étiquette)
© France 3 Alpes / Joëlle Ceroni Ce 1er août, la gendarmerie déménage