Val-d’Oise : cinq gendarmes blessés après des violences
Des échauffourées ont éclaté dans la nuit à Beaumont-sur-Oise et à Persan, après la mort d’un jeune homme au moment de son interpellation par les gendarmes.
LE POINT.FR (AVEC AFP)
La nuit a été agitée à Beaumont-sur-Oise et à Persan où le calme est revenu mercredi matin. Cinq gendarmes ont été blessés et un jeune a été interpellé lors d’échauffourées, a-t-on appris auprès des autorités. La situation était « calme » mercredi matin, a déclaré le directeur de cabinet du préfet du Val-d’Oise, Jean-Simon Mérandat, qui anticipe déjà la mise en place d’un « dispositif de sécurisation » pour la nuit de mercredi à jeudi.
Des échauffourées ont éclaté mardi soir lorsque s’est diffusée la nouvelle de la mort d’un jeune homme d’une vingtaine d’années au moment de son interpellation par les gendarmes. Au total, ces violences, qui se sont produites sur les communes limitrophes de Beaumont-sur-Oise et de Persan, dans le nord de ce département de la banlieue parisienne, ont fait cinq blessés légers dans les rangs des gendarmes, visés par des « tirs d’armes à plomb », a déclaré Jean-Simon Mérandat.
Un « jeune majeur », « connu des services de gendarmerie », a été interpellé, a aussi indiqué le directeur de cabinet du préfet, ajoutant qu’une trentaine de feux de véhicules et de poubelles ont été recensés. Des individus ont également tenté d’incendier la mairie de Persan et un collège de Beaumont, sans succès.
130 policiers mobilisés
Suspecté dans une affaire d’extorsion de fonds, l’homme a l’origine de la flambée de violence a fait « un malaise lors son interpellation » et est décédé mardi en fin d’après-midi à Persan, a affirmé le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier. Une version contestée par le frère du jeune homme qui a affirmé sur i>Télé que les gendarmes les avaient frappés lors de l’interpellation.
Des renforts de police et de gendarmerie ont été appelés, en particulier pour « mettre en sécurité les militaires qui étaient visés ». Selon le représentant de la préfecture, 130 membres des forces de l’ordre et une soixantaine de pompiers ont été mobilisés. Un témoin, qui a préféré rester anonyme, a raconté avoir entendu plusieurs explosions sans pouvoir déterminer leur origine dans une cité de Beaumont-sur-Oise. D’après lui, des jeunes criaient « assassins » à l’encontre des forces de l’ordre.