Les doctrines d’intervention des forces de l’ordre françaises en matière d’attaque terroriste ont été repensées depuis les attentats de novembre. Ainsi, le but est désormais de disposer, sur tout le territoire, d’unités spécialement équipées et formées pour intervenir en moins de vingt minutes sur une tuerie de masse. Aussi les policiers des BAC (brigades anticriminalité) et les gendarmes des Psig (Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) sont équipés de fusils d’assaut HK G 36, tirant jusqu’à un kilomètre des munitions calibre 5,56, de boucliers et de casques balistiques ainsi que de gilets pare-balles aux plaques de céramique enrobées de kevlar, capable d’arrêter les balles de 7,62 tirées par les Kalachnikovs. Au quartier Deflandre, à Dijon, le colonel Kim, commandant la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, a remis, ce jeudi matin, officiellement leurs nouveaux équipements aux deux premiers Psig « Sabre » de Bourgogne (chaque Psig compte une vingtaine de gendarmes) : ceux de Chalon-sur-Saône et Nevers. Les Psig de Dijon et Auxerre seront équipés dans quelques mois, et celui d’Autun en 2018. Les gendarmes venus hier à Dijon percevoir leurs armes ont ensuite suivi une journée complète de formation et de tir, même si le HK n’est pas une arme inconnue pour eux : les Psig disposaient auparavant du HK UMP, qui tire des projectiles de 9 mm.