Insultés sur Facebook, les gendarmes des Pyrénées-Atlantiques portent plainte
Insultés sur le réseau social Facebook, les gendarmes des Pyrénées-Atlantiques vont déposer plainte. « C’est injuste », s’indigne le colonel William Vaquette.
La gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques dépose deux plaintes pour des insultes publiées à son encontre sur le réseau social Facebook.
Il y a d’abord eu cette photo d’une voiture banalisée de la gendarmerie, accidentée sur l’A64, postée sur la page Facebook de « Radars du 64 ». Un groupe fermé : ses publications ne peuvent être vues que par les « membres » du groupe. La photo a été postée par un de ces membres. Et un autre a posté ce commentaire : « Bien fait pour leurs gueules à ces fdp sa (sic) leur apprendra ». Un commentaire aussitôt condamné par d’autres membres du groupe « Radars du 64 ».
Lundi, c’est en réponse à une publication de la gendarmerie nationale des Pyrénées-Atlantiques, sur sa propre page Facebook, qu’un internaute se « lâche ». La publication adresse des « cartons rouges » pour trois grands excès de vitesse enregistrés dimanche sur la départementale 2, entre Pau et Mourenx. « Vous en avez pas marre de nous flasher avec la main droite et vous branler avec la main gauche, assène le commentaire. Vous êtes vraiment des enfoiré (re-sic) au service du pouvoir les gendarme et policier de la route.Comment pouvez vous obéir a des ordre aussi stupide que de nous faire chier avec la vitesse ? »
Et c’est le patron des gendarmes du département lui-même, le colonel William Vaquette, qui va lui répondre. « Avant que l’administrateur du site n’efface votre commentaire que j’estime diffamant à l’égard des forces de l’ordre, je vous informe que je me réserve le droit de déposer plainte au nom de l’État et vous appelle à la modération. »
« Nous insulter sur le mur Facebook de la gendarmerie, cela revient à à écrire sur les murs de la gendarmerie. »
Colonel William Vaquette, commandant du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques.
Ce mercredi après-midi, le colonel Vaquette confirme que « les deux plaintes sont en cours« . « Ce ne sont pas des propos désobligeants mais bien des insultes, commente-t-il. On peut être en désaccord, exprimer un mécontentement mais pas insulter les gendarmes qui ont fait leur travail, en service commandé, et sous commission rogatoire des autorités judiciaires de Pau et de Bayonne. C’est injuste et je m’en indigne. Nous insulter sur le mur Facebook de la gendarmerie, cela revient à à écrire sur les murs de la gendarmerie. »