Quatre jeunes militants nationalistes corses ont été mis en examen à Bastia dans la nuit de lundi à mardi pour des incidents entre manifestants et gendarmes, en février à Corte (Haute-Corse).
Les quatre hommes, qui avaient été placés en garde à vue lundi à la gendarmerie de Borgo, ont été mis en examen pour dégradations de biens publics en réunion et association de malfaiteurs.
Le président de l’organisation Ghjuventu indipendentista (Jeunesse indépendantiste), François Santoni, fait partie des personnes mises en examen. Les quatre hommes ont été laissés en liberté et doivent être jugés le 6 juillet par le tribunal correctionnel de Bastia. Il leur est reproché des violences et dégradations commises le 15 février contre la gendarmerie de Corte lors d’une manifestation de soutien à un supporteur du club de football de Bastia (SCB, L1), Maxime Beux. Celui-ci avait été grièvement blessé à Reims le 13 février lors d’un accrochage avec des policiers, en marge du match Reims-Bastia.
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Maxime Beux a perdu un œil dans cet accrochage, sa blessure ayant été provoquée, selon lui, par un tir de flash-ball d’un policier. Le parquet a affirmé que le jeune homme s’était blessé en chutant sur un poteau. Sept supporteurs corses ont été jugés en mars pour des violences présumées sur des policiers après ce match Reims-Bastia. Le procureur a requis des peines allant jusqu’à cinq mois de prison avec sursis. Le jugement sera rendu vendredi. Un autre supporteur du SCB, Rémi Di Caro, 20 ans, a été condamné à dix mois de prison dont cinq mois ferme pour violence en réunion, le 18 février, après avoir été interpellé deux jours plus tôt à Corte durant une manifestation de soutien à Maxime Beux.
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