Toulouse, la ville qui aura 2 groupes d’intervention antiterroriste…
(Actualisé) Une illustration de la concurrence entre police et gendarmerie.
Pour répondre à la menace terroriste, un « schéma national d’intervention » a été demandé par Bernard Cazeneuve. L’idée générale est d’organiser les forces sur trois niveaux. Au plus proche du terrain, pour la réaction immédiate, on a les BAC de la police et les PSIG de la gendarmerie. Au sommet, le RAID et la GIGN. Et entre les deux, dans les grandes capitales régionales, les ex-GIPN de la police et ex-PI2G de la gendarmerie, désormais rebaptisés « antennes régionales » du RAID et du GIGN.
Où les mettre ? La police avait 7 GIPN, à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes et Strasbourg. La gendarmerie avait 3 PI2G à Toulouse, Orange et Dijon. Elle a décidé d’en créer trois de plus, fin 2015, à Nantes, Tours et Reims.
Cette répartition des missions sur le territoire national semblait bel et bon… Sauf que la police ne veut pas « perdre » Toulouse, où la gendarmerie a créé son premier PI2G dès 2004.
Pour apaiser les esprits, le ministre de l’Intérieur a d’abord proposé que la police ouvre une nouvelle « antenne régionale du RAID » à Montpellier et laisse les gendarmes à Toulouse. Cette dernière sera bien créée, mais la police a quand même obtenu d’avoir la sienne à Toulouse. Où il y aura donc une antenne du RAID et une autre du GIGN…
Actualisé : La même situation pourrait se reproduire à Dijon, où la police envisage la création d’une BRI à vocation antiterroriste alors qu’un PI2G de la gendarmerie y a été créé en 2012.