“Une nouvelle réserve militaire pour de nouvelles menaces”. Sous cette thématique d’actualité, la gendarmerie lance une vaste campagne de communication qui durera jusqu’au 2 avril. L’idée étant d’informer puis de recruter des réservistes.

Dans les Yvelines, près de 300 personnes sont chaque année déployées sur le terrain, en renfort des unités en brigade. «Depuis les attentats, les demandes d’enregistrement ont sensiblement augmenté. Cela a été aidé par la possibilité de faire les premières démarches en ligne sur le site www.gendarmerie.interieur.gouv.fr», analysent Patrice Chédor et Pierre-Jean Blard, colonels réservistes. Les deux officiers, sous le ressort du groupement départemental, sont deux rouages essentiels du dispositif.

Pas de mini-Rambo

Concrètement, le candidat à la réserve militaire doit montrer un réellement engagement au cours d’un entretien. «Son casier doit être vierge. Mais surtout, le ou la candidate doit avoir pour première motivation de servir, d’apporter son concours à une œuvre collective. Nous cherchons des personnes dynamiques, mais pas des mini-“Rambo”. En moyenne, l’idéal est de se rendre disponible une vingtaine de jours par an. Tous les milieux sociaux, tous les profils nous intéressent.»

Avant d’aller sur le terrain en uniforme, l’arme au ceinturon, le ou la réserviste devra suivre une formation spécifique pendant le mois de juillet. Différentes missions lui seront ensuite proposées : service d’ordre, surveillance générale, lutte contre les cambriolages, patrouilles dans les trains, police de la route ou encore administratif.

Au-delà, la réserve militaire est l’occasion de “tester” le métier de gendarme. «C’est un mode d’observation pratique qui permet par la suite d’accéder aux concours internes. Certains ont ainsi fait carrière», soulignent les deux officiers.

A noter que les contrats peuvent varier de 1 à 3 ans. En contrepartie des journées passées sur le terrain, chaque réserviste reçoit une solde, variable en fonction de son grade.