Bouaye
Quatre mois de prison ferme pour insultes sur les gendarmes de Bouaye
Un délinquant multirécidiviste de 34 ans est retourné en prison, après avoir été condamné à quatre moins de prison ferme pour avoir insulté les gendarmes de Bouaye. Récit.
09/03/2016 à 11:24 par Hervé Pinson
Un habitant de Bouaye a été condamné mardi 8 mars à un mois de prison ferme et renvoyé directement en prison à l’issue de l’audience, pour avoir traité les gendarmes de la commune de « pédés » et de « fils de pute », le 1er juillet dernier. Le tribunal correctionnel de Nantes a surtout révoqué trois des sept mois de prison qui avaient été prononcés avec sursis en juillet 2014 à l’encontre du prévenu, portant ainsi sa période d’incarcération totale à quatre mois.
Le soir des faits, les gendarmes avaient été initialement appelés par des habitants de la rue des Épinettes : ils se plaignaient du bruit fait dans la rue par ce délinquant multirécidiviste de 34 ans, qui titubait un verre à la main « avec du liquide rosé » à l’intérieur… Ils n’avaient toutefois pas pu faire de contrôle d’alcoolémie, en raison du« trop grand énervement » de l’intéressé. Un médecin avait simplement pu constater son « haleine œnolique ».
Je rentrais du travail, et je suis allé voir des amis qui sont des gens du voyage sédentarisés », a expliqué le prévenu. « Mais ce sont eux qui causent énormément de tapage dans notre résidence. Vous pouvez demander à Atlantique Habitations, mon bailleur : vous verrez que ce n’est pas moi le problème, mais bien eux !
Toujours est-il qu’après avoir accepté de monter dans leur fourgon, l’intéressé avait invité les gendarmes de Bouaye à aller se faire « enculer », tout en précisant qu’il allait faire de même sur leurs mères.
Le prévenu – qui admet juste avoir été ce soir-là « agressif » et « insultant » – considère surtout qu’il paye aujourd’hui pour sa mauvaise réputation : il a déjà fait« neuf ans de placard », en raison de ses vingt-et-une précédentes condamnations. Il est d’ailleurs actuellement incarcéré, en raison de la mise à exécution de plusieurs peines antérieures.
Le procureur de la République avait ainsi réclamé trois mois de prison ferme à son encontre, et la révocation de quatre autres, pour ces « outrages » aux gendarmes de Bouaye. Le représentant du ministère public avait également requis une amende de 100 € pour son « ivresse publique et manifeste », qui constitue une simple contravention.
« C’est comme ça qu’on devient des monstres »
Quand j‘étais jeune, j‘étais dans la délinquance, avec armes et stups, mais je n‘ai jamais été incarcéré…Là, on m’envoie direct en prison, pour des trucs minables, juste sur mon casier ! », s’est énervé le prévenu après le jugement. « C’est comme ça qu’on devient des monstres, qu’on fabrique des Tony Meilhon… La prochaine fois que je sors de prison, je fais direct un go-fast en Espagne ! », a-t-il éructé, avant de menacer personnellement le président du tribunal.
Le prévenu avait déjà défrayé la chronique en mai 2015, en envoyant 2 000 SMS en un mois à une étudiante en droit qui s’était amourachée de lui lors d’un précédent procès… Après être venue à plusieurs parloirs durant dix-huit mois, elle lui avait demandé d’emménager avec elle dès sa sortie de prison, avant de rapidement le quitter.