La journée défense et citoyenneté vécue de l’intérieur
Une fois par mois, l’école de gendarmerie de Tulle accueille une centaine de jeunes dans le cadre de la journée défense et citoyenneté.
«Y-a-il un volontaire parmi vous pour me rejoindre ? ». Derrière une rubalise jaune matérialisant une (fausse) zone d’enquête, l’adjudant Fabrice Quenet n’a pas à attendre bien longtemps pour trouver un « lapin blanc ».
Dans le jargon de la gendarmerie, c’est ainsi que l’on appelle la tenue des techniciens en investigation criminelle. Le volontaire enfile la combinaison blanche. C’est parti pour une demi-heure d’échanges entre ce formateur à l’école de gendarmerie et une cinquantaine de jeunes venus participer à la journée défense et citoyenneté.
Plus d’interaction depuis les attentats
« Je leur montre comment on relève une empreinte, comment on effectue un prélèvement pour trouver une trace d’ADN. Ils pensent avoir vu tout cela dans les séries, mais ils se rendent compte que la fiction, ce n’est pas la réalité », souligne le formateur.
Cette démonstration était au programme de la journée défense et citoyenneté (JDC), organisée, samedi 6 février, à l’école de gendarmerie de Tulle, et qui a réuni une centaine de jeunes garçons et filles âgés de moins de 18 ans.
Une journée qui a débuté par le test d’évaluation des acquis de la langue française. « Ce test est élaboré par l’Éducation nationale et nous permet de dépister les jeunes qui ont des difficultés de lecture », précise l’adjudant-chef Boiron, responsable des relations extérieures au Bureau du service national (BSN) de Limoges.
L’objectif principal de ces JDC est de sensibiliser ce public à tout ce qui a trait à la défense nationale. « Nous leur montrons la nécessité d’avoir une défense, nos moyens de défense. Dans un troisième temps, nous leur présentons les différentes formes d’engagement citoyens : le service civique, les stages découvertes, la réserve ou encore le volontariat », poursuit l’adjudant-chef Boiron.
« A 16 ou 17 ans, on ne sait pas ce que l’on fera plus tard. Mais cette journée sera peut-être, le début d’un cheminement », insiste Chantal Fougeroux, chef du centre du service national de Limoges.
À la fin de la journée, environ 20 % des jeunes au niveau national indiquent qu’ils souhaitent recevoir par mail davantage d’informations sur les armées et la gendarmerie. C’est peut-être l’option qu’a choisie Jean-Henri, 16 ans. « J’ai appris plein de choses sur la police scientifique. C’est aussi intéressant de connaître les reprises de formations qu’il existe dans l’armée après qu’on a quitté le système scolaire ».
Les jeunes sont beaucoup plus participatifs lors de ces journées citoyenneté depuis les attentats de janvier et novembre 2015 », estime l’Adjudant-chef Boiron.
Pascal Goumy
pascal.goumy@centrefrance.com