AUVERGNE > RIOM 08/02/16 – 06H51
Avez-vous songé qu’un appel de phare pouvait vous rendre complice d’un délit ?
La capitaine Stéphanie Serrat, commandant la compagnie de gendarmerie de Riom appelle à la vigilance.
Engagés sur les terrains de la prévention et de l’enquête judiciaire, les gendarmes de la compagnie de Riom se déploient sur tous les fronts. Poursuivant un objectif simple : la protection des biens et des personnes. Un rôle que l’aide de la population peut optimiser.
La capitaine Stéphanie Serrat, commandant la compagnie de Riom éclaire l’importance de la solidarité.
« Nous sommes tous acteurs de notre sécurité. Il ne faut pas hésiter à composer le 17, lorsque l’on est témoin d’un comportement que l’on considère comme suspect. Nous sommes là pour répondre aux sollicitations des gens. Il ne faut pas avoir peur de déranger. Plus on a les informations rapidement, plus les résultats sont rapides et efficaces. »
« Il ne faut pas hésiter à appeler
le 17 ! Nous sommes tous acteurs de la sécurité »
Le réflexe d’alerter est payant, comme l’illustre la capitaine. « Un cambriolage a eu lieu récemment chez une personne âgée à Saint-Éloy-les-Mines. Quelques minutes plus tard, une autre tentative d’effraction a été commise dans le même secteur. Un témoin a mis en fuite les individus avant de donner un signalement du véhicule et une description physique des suspects. Grâce à cet appel, une patrouille a pu interpeller les hommes en fuite, à Davayat. Les bijoux et l’argent volés ont été retrouvés. Et les auteurs sont passés en comparution immédiate pour écoper de deux ans fermes sans délai ! »
Satisfaite par la rapidité du résultat, Stéphanie Serrat enfonce le clou : « C’est tout à fait ce type de comportement que nous encourageons, et qui nous permet d’interpeller les auteurs de délinquance en flagrant délit. Lors de nos enquêtes de voisinage sur les cambriolages, on recueille encore trop souvent les témoignages de personnes qui ont vu des comportements suspects mais qui ne les ont pas signalés (un véhicule en repérage, une personne qui examine la boite aux lettres, des coups de sonnette anormaux…) Encore une fois, on préfère se déplacer pour rien. Ce qui est rarement le cas. Notre plus grand plaisir, c’est de pouvoir retourner chez les victimes pour leur rendre leur bien. C’est le c’ur de notre mission. »
Une tâche colossale pour les gendarmes de l’arrondissement. «Nous sommes 120 gendarmes pour tout l’arrondissement. On ne peut donc pas être partout. La population doit nous aider en étant actrice de sa sécurité. Il faut porter attention à son environnement, à ses voisins. Le lien social doit favoriser la prévention.»
Et si les appels aux gendarmeries sont essentiels, d’autres comportements sont à bannir. Attention donc aux appels de phares intempestifs. « Lorsqu’un conducteur croise un poste de contrôle de gendarmerie, il faut éviter les appels de phares. La solidarité c’est bien, mais nous ne faisons pas que des contrôles routiers. Il faut vraiment en finir avec cette idée reçue. Grâce aux appels de phare, les cambrioleurs, les personnes recherchées pour enlèvement, braquage, disparition… font demi-tour et se volatilisent dans la nature ! Quand on n’a rien à se reprocher, le contrôle ne fait pas peur… »
Convaincue du rôle primordial de la prévention, la capitaine Stéphanie Serrat multiplie les opérations sur le terrain. « Quoiqu’il arrive le véhicule bleu dissuade. Pour nous, empêcher les délits est notre priorité. Car derrière, il y a des victimes. Et c’est la multiplication de leur nombre que nous voulons empêcher. Certaines d’entre elles ont travaillé toute leur vie pour acquérir un bien. »
L’enquête judiciaire autour des vols d’utilitaires et de motos avance…
Un travail d’anticipation des délits qui s’ajoute aux enquêtes judiciaires. Interrogée sur la recrudescence de vols de véhicules et de motos retrouvés brûlés, la capitaine de gendarmerie affiche sa fermeté. « Il existe un phénomène de délinquance sur l’arrondissement de Riom. Les camions plateaux, les utilitaires de petites capacités, les motos enduros sont ciblées. Plusieurs équipes agissent. Nos enquêtes avancent et devraient permettre l’identification des auteurs. » Avant de conclure : « Ce n’est pas comme à la télévision où les crimes sont résolus en 90 minutes. Le temps de l’enquête judiciaire est long. C’est pourquoi, il est toujours plus efficace de prévenir que de guérir ! »
Alerter. Composer le 17. Facebook : groupement de gendarmerie du Puy-de-Dôme
Carole Eon-Groslier