VIDEOS. « Section de recherches » : Xavier Deluc chez les vrais gendarmes
Le héros de la série « Section de recherches » a eu droit a une visite guidée chez les gendarmes scientifiques, à Pontoise (Val-d’Oise). Nous étions avec lui.
Catherine Balle | | MAJ :
Ce mercredi midi, Xavier Deluc n’est pas totalement dans son assiette. Invité à rencontrer les experts scientifiques du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise (Val-d’Oise), le héros de « Section de recherches » (TF 1, 20 h 55) dans le rôle du commandant Bernier vient de s’entretenir avec celle que ses collègues appellent Dexter.
Dexter et la « liste des événements sanglants »
Quitte à interpréter un gendarme, autant bien le faire, et Xavier Deluc, en baskets noires, jean et pull zippé, écoute attentivement ce que les vrais professionnels ont à lui dire. Face à lui, la gendarme continue en parlant « événements projetants » et « liste des événements sanglants ». Elle explique que, pour repérer des « fluides biologiques », elle utilise une lampe spéciale. « Si la trace a été nettoyée, la lampe ne sert à rien, on doit utiliser des produits chimiques », précise-t-elle. L’acteur sourit : « Dans la série, nous, on pulvérise un produit et on passe une lumière bleue. » En quittant Dexter, Deluc confie : « L’odeur du sang m’a donné un petit haut-le-cœur. »
L’os dans tous ses états
Les gendarmes conduisent ensuite l’acteur au laboratoire d’anthropologie médico-légale, où la lieutenante Anne Coulombeix présente ses dossiers : des os et des crânes, disposés dans de petites barquettes. « On analyse l’os dans tous ses états — sec, brûlé, découpé, immergé », précise la gendarme. Avant de détailler comment elle effectue des reconstructions faciales à partir d’un crâne : « Si je constate que les dents avancent un peu, je peux dessiner une lèvre supérieure charnue. » D’abord un peu impressionné, Xavier Deluc observe et écoute, bon élève, tout en vapotant sa cigarette électronique.
L’odeur de la poudre
Après les effluves de sang, c’est un autre parfum que détecte le nez ultrasensible du commandant Bernier : celui de la poudre. Dans le département balistique, le gendarme Antoine Muzeau lui présente des modèles de kalachnikovs et de vieux pistolets. « Dans la série, j’ai un Glock en plastique (NDLR : arme de poing), lui explique Deluc. Et quand je joue des interventions, j’en ai un vrai. Il pèse 900 g, donc il ne faut pas se cogner les dents avec. » Très attentif aux topos des gendarmes, Xavier Deluc n’entend pourtant pas s’inspirer de ses interlocuteurs. « Bernier estborderline, rebelle aux autorités, donc il ne doit pas être dans le moule du gendarme », confie-t-il.
L’effet Louis de Funès
Le général François Daoust, grand patron des lieux, semble ravi de la visite du comédien de « Section de recherches ». « Si une fiction veut avoir un fond de crédibilité, autant aider l’équipe, assure-t-il. Les films et les séries télé jouent un rôle important pour nous : regardez comme l’image de la gendarmerie a été marquée par les Gendarmes de Saint-Tropez ! » Le général jure ne pas suivre de séries policières « parce que, sinon, (il a) l’impression de faire des heures supplémentaires ». Et parce que les rares fois où cela lui arrive, il « enrage » : « Quand on voit les gendarmes de la télé passer des filtres sur des carrés de pixels et faire apparaître une image ultra-nette, ça nous énerve parce que, dans la réalité, ce n’est pas possible. »
A l’issue de la rencontre, le boss des gendarmes promet de se rendre sur le tournage de la série, à Grasse (Alpes-Maritimes). Car si Deluc est fasciné par le travail des vrais agents, ces derniers ne sont pas indifférents au charme de la télé. Une demi-douzaine d’entre eux, d’ailleurs, est repartie avec un autographe.
VIDEO. Xavier Deluc visite le pôle judiciaire scientifique de la Gendarmerie à Pontoise.
VIDEO. Xavier Deluc Saison 10 de » Section criminelle » sur TF1