A l’occasion du forum international de la cybersécurité, la Gendarmerie nationale a présenté le nouvel outil de travail des gendarmes : NéOGEND.
NéOGEND : un projet 3.0 ambitieux
Le déploiement de quelque 1 150 équipements connectés (850 smartphones et 300 tablettes) matérialise le lancement d’un projet ambitieux pour la gendarmerie. Cette expérimentation s’inscrit pour la DGGN parmi les priorités pour l’année 2016 au même titre que la conduite des autres plans stratégiques de la gendarmerie.
Pour cette expérimentation, réalisée à l’aide d’un cofinancement des fonds pour la sécurité intérieure de l’union européenne, le groupement de gendarmerie départementale du Nord a été désigné comme pilote.
Ce projet s’est construit en lien avec des référents utilisateurs. Grâce à la pertinence des observations qui ont été formulées par celles et ceux qui ont été sollicités, l’utilisateur a été mis au cœur de la conduite de l’expérimentation.
S’inscrivant dans le cadre du Plan de modernisation pour la sécurité du ministère de l’Intérieur, le projet NéOGEND est également mené en liens étroits et réguliers avec la Direction générale de la police nationale, les autres services ou directions du ministère de l’Intérieur et, plus largement, en interministériel.
Les équipements sécurisés serviront aux diverses forces et les applications développées seront partagées. Ce projet renforce ainsi la coopération au sein du ministère. Il permet également à la gendarmerie de se positionner comme un des acteurs les plus innovants en matière de technologies numériques.
Un véritable « système d’arme » modernisé et simplifié
Cet « équipement numérique du gendarme », et plus largement l’environnement numérique associé, favorise l’exécution du service en tout temps et en tout lieu, en offrant plus de mobilité aux militaires et davantage de proximité avec les citoyens. Le gendarme n’est plus obligatoirement lié, pour tous ces actes, aux bureaux de la brigade et retrouvera ainsi davantage de liberté d’action.
Le projet NéOGEND offre de nouvelles capacités d’action afin que les militaires de la gendarmerie nationale puissent mieux interargir avec la population. Chaque gendarme gagne également en sécurité et en autonomie grâce aux outils intégrés permettant d’interagir avec ses correspondants au sein et à l’extérieur de la gendarmerie, de faciliter les constatations d’infractions, les interrogations de fichiers, l’accès aux diverses messageries et prochainement la verbalisation des infractions et la prise de notes.
Quels usages disponibles pour les gendarmes sur le terrain ?
Ces équipements remplaceront, à terme, les Terminaux informatiques embarquées (TIE). La lecture optique des bandes MRZ (carte d’identité, passeport et certificat d’immatriculation) sera possible et automatisera les passages aux fichiers.
Par ailleurs, l’application « opération tranquillité vacances » facilitera le suivi des usagers inscrits. Les patrouilles pourront visualiser sur une carte les résidences et disposeront d’un code couleur qui met en lumière celles qui n’ont pas fait l’objet d’une surveillance au cours des derniers jours.
L’appareil photo permettra de faire les photos anthropométriques ou de constatations. Les photos prises pourront facilement être insérées dans les procédures.
Une application de cartographie opérationnelle permettra notamment la géolocalisation des patrouilles environnantes et des événements en cours. Elle constituera un outil d’aide à la décision et facilitera la gestion opérationnelle des interventions.
Le déploiement des équipements numériques se poursuivra en 2016. A terme, l’objectif est bien entendu de doter chaque gendarme d’un équipement individuel.