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Le - Une folle course-poursuite sous antidépresseurs avec les gendarmes

Saint-Philbert-de-Grand-Lieu

Une folle course-poursuite sous antidépresseurs avec les gendarmes

Il a dû être maîtrisé à coup de Taser et de matraque télescopique. Cet habitant de Saint-Lumine-de-Coutais était sous antidépresseurs lorsqu’il a voulu fuir les gendarmes.

12/01/2016 à 11:47 par courrierderetz

Les gendarmes avaient dû utiliser un Taser pour maîtriser cet habitant de Saint-Lumine-de-Coutais. -
Les gendarmes avaient dû utiliser un Taser pour maîtriser cet habitant de Saint-Lumine-de-Coutais. –

Un habitant de Sainte-Lumine-de-Coutais jusqu’alors inconnu de la justice, a comparu lundi 11 janvier 2016 devant le tribunal correctionnel de Nantes, après une folle course-poursuite avec les gendarmes le 10 juillet 2015 à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.

Le prévenu, 35 ans, avait en effet été maîtrisé à coups de Taser et de matraque télescopique dans la cour d’une ferme, alors qu’il refusait de se mettre à plat ventre pour pouvoir être menotté. Il venait de s’y réfugier après s’être enfui à pied de sa voiture, dont deux pneus avaient été crevés par la herse déployée par les gendarmes pour le stopper.

Six anxiolytiques par jour

Juste avant d’être immobilisé, le trentenaire s’était aussi emparé d’une barre de fer, qu’il avait ensuite fracassée contre la voiture sérigraphiée des gendarmes, leur occasionnant 1 500 € de dégâts.

Le gendarme a juste eu le temps de refermer la portière pour ne pas être blessé à la tête », commente la présidente du tribunal.

Lundi, à l’audience, le prévenu a expliqué que sa compagne venait, ce jour-là, de lui annoncer leur « rupture définitive ». La course-poursuite avait débuté après qu’il s’est approché de la brigade de gendarmerie, où la jeune femme avait trouvé refuge suite à ses« menaces très sérieuses », selon la présidente.

Ce conducteur de machines industrielles, actuellement au chômage, était également sous antidépresseurs : il ne s’est jamais remis de la mort de leur fille, décédée trois ans plus tôt d’une méningite, à l’âge de dix-huit mois. « Surmédicalisé », il avalait alors « six anxiolytiques par jour ». « J’étais tombé bien bas », a-t-il commenté lundi lors de son procès.

« On a une prévention assez impressionnante pour quelqu’un qui n’avait jusqu’alors pas de mentions au casier judiciaire, et on a des faits qui le sont encore plus », constate pour sa part le procureur de la République.

Les personnes qui ont vécu de tels drames doivent faire preuve de beaucoup d’humanité, pour continuer à vivre et à survivre », plaide pour sa part Me Benoît Poquet, l’avocat du prévenu. « Pour mon client, la sanction est déjà tombée lors de la mort de sa fille.

Le tribunal correctionnel de Nantes a finalement condamné le prévenu à un simple stage de citoyenneté de deux jours et demi. Son permis de conduire lui a également été suspendu pour trois mois. Il devra également verser 200 € de dommages et intérêts à chacun des trois gendarmes qui s’étaient constitué parties civiles.

44310 Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
Sourcewww.lecourrierdupaysderetz.fr
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