Malgré sa nouvelle gendarmerie, Tatinghem vire en zone police
PUBLIÉ LE 30/12/2015
Au 1er janvier 2016, Tatinghem quittera la zone gendarmerie au profit de la police, suite à la fusion avec Saint-Martin-au-Laërt. Une obligation légale qui fait tache alors que la nouvelle brigade de gendarmerie n’a même pas encore été inaugurée.
La loi est dure, mais c’est la loi. En l’occurrence il s’agit de l’article L2214-2 du code général des collectivités territoriales. Lequel prévoit que lorsqu’une ville fusionne avec une autre située en zone police, toute la nouvelle commune se trouve automatiquement soumise au régime de la police d’État.
Concrètement, les Tatinghémois devront désormais s’adresser au commissariat de police, à Saint-Omer, et non plus à la gendarmerie… qui vient d’emménager dans une brigade flambant neuve à l’entrée de la commune. Un comble ? On n’en est pas loin. D’autant que la construction de ce nouveau bâtiment de 340 mètres carrés assorti de douze logements de fonction pour les militaires et de huit locatifs pour des particuliers, pour une douloureuse de près de quatre millions d’euros, n’a pas été sans frais pour la commune. La municipalité a même fait spécialement aménager un nouveau rond-point pour sécuriser le carrefour.
Ça fait désordre
Bref, ça fait désordre. C’est pourquoi, selon nos informations, le maire, Gilles Louf aurait rédigé un recours pour demander que Tatinghem reste en zone gendarmerie. Une information que l’édile refuse de confirmer. « Tout ce qui compte c’est que les habitants soient bien protégés. Je préfère ne rien dire de plus pour l’instant, on est dans une situation d’attente », évacue-t-il.
En attendant, donc, c’est bien la police qui patrouillera et qui devra intervenir en cas d’urgence dans la commune dès les premières heures de 2016. Mais, dans leur grande mansuétude, les gendarmes assurent qu’ils resteront vigilants sur ce qui se passe dans la commune aux deux nuances de bleu.