Son fauteuil volé, il en reçoit un des gendarmes
Une semaine après s’être fait voler son fauteuil roulant, Matthéo, 12 ans, a reçu un beau cadeau de la gendarmerie du Relecq-Kerhuon, près de Brest. Une brigade lui a remis un appareil en parfait état de marche, trouvé il y a quelques mois et non réclamé par son propriétaire.
« Ils m’ont appelée le jour de Noël pour me l’annoncer. » Dominique, une habitante du Relecq-Kerhuon, près de Brest, dans le Finistère, n’en revient toujours pas de ce cadeau inattendu. Une semaine après s’être fait voler son fauteuil roulant, son fils Matthéo, 12 ans, s’en est fait remettre un autre par la gendarmerie.
L’histoire débute le 21 décembre. Dominique dépose plainte à la gendarmerie car le fauteuil de son fils a disparu du local à vélos de sa résidence « On n’y rentre pourtant qu’avec un badge d’accès »,remarque-t-elle.
Si la maman trouve « hallucinant » qu’on puisse voler un objet de ce type, son fils, lui, « se sent coupable », explique-t-elle. « Le fauteuil ne lui appartenait pas. Il devait le rendre à l’IEM (Institut d’éducation motrice), car il n’est plus pris en charge par la structure. Matthéo était donc triste d’imaginer qu’un enfant en soit privé… »
Une étrange découverte
L’enquête suit son cours. « Un message à diffusion nationale, reprenant les caractéristiques du fauteuil, a été émis », indique Stéphane Gouez, le gendarme qui a pris la plainte.
Au même moment, la brigade de gendarmerie de Locronan, en Finistère-Sud, a vent de l’affaire. « Ils nous ont appelés pour nous dire qu’il y a quelques mois, ils ont retrouvé sur la commune de Châteaulin, dans un fossé, un fauteuil enfant pliable en parfait état de fonctionnement. »
Une découverte étrange, quand on sait qu’un matériel comme celui-là coûte au minimum 1 000 €. « La brigade a fait des investigations poussées pour retrouver le propriétaire, en appelant notamment tous les instituts du secteur. » Sans succès.
« On allait en acheter un à nos frais »
Voilà comment, avec accord des autorités, décision a été prise de« faire un prêt de très longue durée » de ce fauteuil au petit Matthéo. Il lui a été remis lundi, au cours d’un goûter improvisé à la brigade du Relecq-Kerhuon.
Pour sa maman, c’est une vraie aubaine. « On allait en acheter un à nos frais. » Car si Matthéo va suffisamment bien pour maintenant aller à l’école, il a encore besoin de cet équipement médical. Souffrant d’un handicap de naissance, « il ne marche que depuis ses 7 ans et, souvent, au bout de 500 m, il a de fortes crampes l’obligeant à s’arrêter ».
Le Relecq Kerhuon. Les gendarmes offrent un fauteuil roulant à Matthéo
L’affaire avait ému la Bretagne, et même bien au delà. Le 21 décembre dernier, Dominique Brion, la maman de Matthéo, un garçon de 12 ans atteint d’une infirmité motrice-cérébrale, portait plainte auprès des gendarmes.
Elle venait de se faire voler le fauteuil roulant dont se sert Matthéo, lorsqu’il ne parvient plus à marcher. Un élan de générosité s’en était suivi.
Ce lundi matin, les gendarmes du Relecq-Kerhuon, touchés par l’histoire, et n’ayant pour l’heure pas pu remettre la main sur le fauteuil de Matthéo, lui en ont offert un.
Il s’agit d’un fauteuil taille enfant, pliable, offert par la brigade de Locronan, où il était stocké depuis de longs mois.
Le Relecq-Kerhuon. Matthéo, 12 ans, s’est fait voler son fauteuil roulant
C’est un message de dégoût que Dominique Brion, la maman de Matthéo, a posté, lundi, sur son profil Facebook. Quatre jours avant Noël, son garçon de 12 ans, infirme moteur-cérébral, n’a pas été gâté : son fauteuil roulant a été volé, dans un local commun de leur résidence du Relecq-Kerhuon (29), au Costour.
« On n’y accède qu’avec un badge, précise la maman, jointe hier. D’ordinaire, ce fauteuil est toujours dans le coffre de ma voiture, puisque Matthéo, qui parvient à marcher au prix de nombreux efforts, ne s’en sert que pour les longs trajets et les grandes balades. Mais comme ma voiture est partie au garage pour des réparations, j’ai vidé le coffre et j’ai entreposé le fauteuil dans un local à vélos ». Il a disparu quelques jours plus tard.
Aucune prise en charge par l’assurance
Dominique Brion est d’autant plus ennuyée que ce fauteuil roulant n’était pas le sien propre mais lui avait été prêté par l’institut médico-éducatif de Dirinon qui suit Matthéo depuis plusieurs années.
En effet, ce genre de fauteuil coûte cher et la maman, qui perçoit une pension en tant qu’aidante familiale pour s’occuper de son fils, n’a pas les moyens de débourser les plusieurs milliers d’euros (entre 1.200 et 4.000 €) que l’équipement coûte. « L’IME nous le prêtait gracieusement et ils continuent de nous aider, puisqu’ils ne nous demandent pas de rembourser le fauteuil après ce vol, ce qui est sacrément sympa de leur part », poursuit la maman.
D’autant qu’aucune assurance, que ce soit celle du bailleur de leur résidence ou la leur, n’a pris en charge ne serait-ce qu’une partie du vol. « Je me retrouve dans une impasse, conclut, dépitée, Dominique Brion. En fait, je me demande surtout comment des personnes peuvent en venir à voler du matériel médical, taille enfant, en plus ! ».
Pour alimenter un marché de l’occasion !
La mère de famille, qui élève seule ses deux enfants, a porté plainte à la gendarmerie : « Les gendarmes n’ont pas eu l’air plus étonnés que cela. Visiblement, il y a un marché de l’occasion pour les fauteuils roulants aussi… ».
En attendant, la détermination de Matthéo est intacte. Le garçon, élève en CM2 à l’école Jules-Ferry, trois jours par semaine, a pour objectif, d’ici la fin de l’année, d’y aller à temps plein. Et d’intégrer une sixième générale, l’an prochain. En attendant, il a même souhaité intégrer l’équipe du conseil municipal des jeunes : « Il a surmonté sa timidité, son problème d’élocution, il a pris la parole et souhaite désormais siéger en commission handicap ».
Fauteuil roulant ou pas, Matthéo continuera à se bagarrer.