JUSTICE
Longuyon : il se rebelle dans la voiture des gendarmes
Yvan*, la quarantaine, ne se souvient plus bien des détails, à la barre du tribunal de Briey. Il sait simplement qu’il avait bu, ce 14 juillet dernier. Plus que de raison, sans doute : lorsque les gendarmes arrivent à sa rencontre au petit matin, dans une rue de Longuyon, le monsieur n’est pas très accueillant. « Vous refusez de présenter vos papiers d’identité et vous les insultez », indique le président Grandame. La suite se passe à l’intérieur du véhicule des forces de l’ordre. Là, « vous simulez un malaise et lorsqu’un des deux gendarmes vous enlève les menottes, vous lui mettez des coups et le prenez à la gorge ». La scène prend fin lorsque l’autre gendarme use de son pistolet à impulsion électrique pour calmer le personnage récalcitrant. « Je n’ai pas simulé, j’ai fait une crise d’épilepsie. Et franchement, vu mon gabarit, je ne vois pas ce que j’aurais pu faire contre ces deux messieurs. »
La défense ne plaît pas à la vice-procureure. « Vous avez déjà été mêlé à des affaires liées à la violence et à l’alcool. Et vous avez donc recommencé. » « Oui, j’ai fait une bêtise. » « Non , coupe Emily Bandel. Ce sont trois infractions. » Rébellion, outrage et violence, en l’occurrence, trois motifs qui conduisent la représentante du ministère public à réclamer 5 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, assortis d’une obligation de soins. Le tribunal se montre plus clément : Yvan* – qui avait 0,73 milligramme d’alcool par litre d’air expiré à l’heure de son interpellation – est condamné à trois mois de prison avec sursis et SME pendant deux ans.
* Le prénom a été changé. Nous publions l’identité à partir de quatre mois ferme et/ou un an avec sursis.