Le Gallois de Fougières, prévôt des maréchaux, ancêtre des gendarmes, est mort à Azincourt. Ceci explique l’implication de la gendarmerie nationale dans la commémoration des 600 ans de la célèbre bataille durant la guerre de Cent-Ans. Ces militaires, si proches de la population, seront bien présents le week-end prochain lors de cet événement, orchestré par le centre historique médiéval.

« Nous, on vit dans le souvenir mais l’actualité nous a rattrapés », indique Christophe Gilliot, directeur du centre historique, en évoquant les chargements intervenus pour cette commémoration. En effet, le GIGN et un hélicoptère étaient annoncés pour des démonstrations mais ne seront pas là. « Depuis le renforcement du plan vigipirate et les bombardements français en Syrie, les troupes d’élite et d’assaut doivent rester sur leurs bases », indique le directeur avec regrets mais les impératifs de sécurité sont prédominants.

Concert de la garde républicaine à Hesdin

Ce week-end débutera par un grand concert de la garde républicaine en remplacement de l’orchestre de la gendarmerie mobile, initialement prévu.

Le lieutenant-colonel Antoine Langagne, originaire de St-Omer, sera à la baguette pour diriger ce groupe dans l’ancien manège de cavalerie d’Hesdin, édifié en 1821, ce samedi 24 octobre à 20h (ouverture des portes à 19h30) avec une prestation éclectique alliant musiques militaires et variées.

Forte de 90 musiciens, la garde républicaine rend les honneurs au président de la République, rehausse les grandes prises d’armes et manifestations patriotiques qui rythment la vie de la nation.

Ce concert est gratuit mais l’association « les blouses roses » qui lutte contre la solitude des personnes âgées et des malades, enfants ou adultes, par des animations ludiques et créatives dans les hôpitaux, sera associée à ce concert puisque les bénévoles tiendront la buvette lors de l’entracte. Les fonds récoltés reviendront à l’association.

Messe à Auchy-les-Hesdin

Selon la volonté de la gendarmerie, la journée dominicale du 25 octobre débutera à 9h30 par un office religieux à l’abbatiale d’Auchy-les-Hesdin, célébré par Jean-Jacques Danel, aumônier catholique de la région de la gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais. Ce choix s’explique par la présence d’une pierre tombale dédiée au Gallois de Fougières, ancêtre des gendarmes. Cet office sera rehaussé par la présence d’un quintette à vent de la musique de la garde républicaine.

Stèle à Azincourt

Puis direction Azincourt où avec l’association anglaise « Agincourt 600 » sera inauguré un monument, une stèle de pierre bleue avec un message universel, vers 11h30 en l’honneur des combattants Français (environ 4000) et Anglais (1000) tombés au champ d’honneur à Azincourt mais aussi de ceux de toutes les victimes des guerres.

Cette manifestation se déroulera sur le champ de bataille au hameau de la Gacogne. Elle se déroulera en présence d’un sonneur de cornemuse écossais avec son traditionnel kilt, de cavaliers et musiciens de la garde républicaine, d’un détachement du 1er régiment de Sarrebourg, considéré comme le plus ancien régiment français, de 11 soldats du Royal Engineers, de 3 soldats du scottish et leurs sonneurs, des lord et lady Camoys, du professeur Anne Curry et du professeur Bertrand Schnerb (2 pointures de l’histoire médiévale qui feront un résumé de la bataille en anglais et en français). De nombreux membres de la gendarmerie nationale, des élus régionaux, départementaux et communautaires assisteront à cet événement.

Une cérémonie militaire aura ensuite lieu sur la place du village avec la montée des couleurs, une remise de décorations et des dépôts de gerbes.

« Lors de ce week-end, nous sommes là pour commémorer un événement de l’histoire commune entre la France et l’Angleterre et l’amitié entre les peuples », précise Christophe Gilliot, directeur du centre historique, qui veut occulter l’image de défaite des troupes françaises.

« Pour les 500 ans de cette bataille, il y a eu une commémoration en pleine première guerre mondiale, époque où les Français et les Anglais étaient alliés. Nous nous devons de faire perdurer cette grande page d’histoire », précise Louise Quénéhen, chargée de communication.

Source : www.lejournaldemontreuil.fr