Violences contre les gendarmes et policiers : 20 victimes par jour
Home ACTUALITE Société Par Christophe Cornevin Mis à jour le 28/08/2015 à 20:19 Publié le 28/08/2015 à 19:57
Pas moins de 7603 membres des forces de l’ordre ont été blessés en opération l’an dernier. «Le tabou de l’autorité est en train de tomber», déplore Pascal Lalle, directeur central de la sécurité publique.
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Selon un bilan porté à la connaissance du Figaro, pas moins de 7603 membres des forces de l’ordre ont été blessés en opération l’année dernière. Soit près de vingt victimes par jour. Depuis 2008, les chiffres ont explosé de 46 %. Alors que les gendarmes dénombrent 1769 victimes à la suite d’une agression, les policiers recensent de leurs côté 5834 blessés en mission. Le mépris ne cesse de croître à l’égard des porteurs de l’uniforme. Comme si l’immense élan de sympathie du 11 janvier dernier au lendemain des attentats qui ont ensanglanté la région parisienne avait masqué la haine viscérale d’une frange de la population.
«Le tabou de l’autorité est en train de tomber dans certains secteurs géographiques, déplore Pascal Lalle, directeur central de la sécurité publique, à la tête de 66.000 hommes. Le policier, représentant de l’État et des pouvoirs publics, focalise une certaine révolte de la part d’individus qui ne répondent plus aux injonctions, qui agressent avec parfois la volonté de tuer.»Selon nos informations, 805 gendarmes ont également été agressés avec des armes en 2014, soit un bond de 28% par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit là de la hausse la plus significative jamais enregistrée depuis dix ans.
20 gendarmes et policiers blessés chaque jour en France
Pas moins de 7603 membres des forces de l’ordre ont été blessés en opération l’année dernière, soit près de 20 par jour, révèle Le Figaro.
Insécurité
C’est une véritable explosion : depuis 2008, le nombre de policiers et gendarmes blessés en opération en France a augmenté de 46%. Selon un bilan dévoilé par le Figaro, 7603 membres des forces de l’ordre ont été blessés en opération l’année dernière, soit près de vingt victimes par jour.
Plus précisément, les gendarmes comptabilisent 1769 blessés à la suite d’une agression, quand les policiers en recensent 5834 blessés.
« Le mépris ne cesse de croître à l’égard des porteurs de l’uniforme. Comme si l’immense élan de sympathie du 11 janvier dernier au lendemain des attentats qui ont ensanglanté la région parisienne avait masqué la haine viscérale d’une frange de la population », écrit le journal.
La situation est d’autant plus alarmante que, selon le Figaro, 805 gendarmes ont été agressés avec des armes en 2014, soit un bond de 28 % par rapport à la même période de l’année précédente. C’est la plus forte hausse en dix ans.
« Il n’existe plus de mission sans risques et le mot routine est désormais banni du vocabulaire », déclare le chef d’escadron Guillaume Descaves, référent intervention professionnelle.
« Face aux nouvelles donnes du terrain, les équipements sont repensés en permanence. L’idée est de renforcer la cuirasse des unités d’intervention sans pour autant les déshumaniser », a réagit le ministère de l’Intérieur. Le port du gilet pare-balles, jadis réservé aux seules forces d’élite, est désormais obligatoire dans tous les services.
Plus de 7 000 policiers et gendarmes victimes d’agression en un an
Illustration/SIPA
L’an dernier, pas moins de 7 603 membres de forces de l’ordre ont été victimes d’agressions selon un dernier bilan de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
Les données de l’ONDRP que le quotidien Le Figaro s’est procuré montrent combien le mépris envers les porteurs d’uniforme ne cesse de croître. Pas moins de 7 603policiers et gendarmes en opération ont été en effet victimes d’agressions en 2014. Soit près de vingt blessés par jour. Alors que les gendarmes dénombrent 1 769 victimes à la suite d’une agression, les policiers recensent de leurs côté 5 834 blessés en mission. Depuis 2008, les chiffres se sont accrus affichant une hausse de 46%.
Selon Pascal Lalle, directeur central de la sécurité publique, « le tabou de l’autorité est en train de tomber dans certains secteurs géographiques« . Il dénonce une « certaine révolte de la part d’individus qui ne répondent plus aux injonctions, qui agressent avec parfois la volonté de tuer« . Selon les informations du Figaro, en 2014, 805gendarmes ont été agressés avec des armes. Concernant attaques armées, une nette hausse a été constatée par rapport à la même période de l’année précédente, soit un bond de 28%. Il s’agit là de la hausse la plus significative jamais enregistrée depuis dix ans.
Le cas du gendarme tué dans la Somme
La fusillade dans la Somme qui a causé la mort d’un gendarme est un exemple concret. Agé de 44 ans et père de deux enfants, il est mort peu après la fusillade des suites de ses blessures. Ce militaire appartenait au peloton autoroutier de Roye, la commune se trouvant sur le trajet de l’A1 Paris-Lille.
