Les élus et les habitants de Sainte-Alvère se mobilisent pour sauver leur gendarmerie
Cent cinquante personnes étaient réunies, ce lundi midi, devant la gendarmerie de Sainte-Alvère. Une gendarmerie qui doit fermer, d’ici la fin de l’année, mais le maire et les habitants comptent bien se battre jusqu’au bout, « pour leur sécurité ».
Ils étaient 150, ce lundi midi, à crier « On veut nos gendarmes ». Dans la foule, malgré la chaleur, la moitié des manifestants ont des écharpes. Des écharpes tricolores, autour de la poitrine, pour des élus venus de toute la Dordogne, en signe de soutien. Forcément, les maires des quatre communes qui vont perdre leur gendarmerie d’ici la fin de l’année sont là (outre Sainte-Alvère, Le Lardin, Le Buisson-de-Cadouin et Monpazier sont concernées). Des hommes et des femmes politiques de tous bords ont fait le déplacement (Jérôme Peyrat pour Les Républicains, Laurent Perea pour le Parti communiste), preuve que ces fermetures concernent tout le monde.
Le soutien… d’un ancien ministre croate !
Tous ensemble, avec les habitants, ils ont brandi des pancartes pour dire « Stop à la fermeture de la gendarmerie ». Une fermeture justifiée par un « manque d’activité », et un « besoin de faire des économies ». Pour Laurent Perea, c’est une « énième attaque du gouvernement contre les services publics« . Pour le maire de Sainte-Alvère, Philippe Ducène, c’est pire que ça.
« Sur les sites djihadistes, la Vallée de la Vézère est citée comme cible potentielle ».
— Philippe Ducène, Maire de Sainte-Alvère
Surprise, dans la foule, se trouve, par hasard, un ex-ministre croate, Ivan Jakovcic, aujourd’hui député européen. Son sujet de prédilection (ça tombe bien !), l’aménagement des territoires ruraux en Europe. C’est finalement lui qui a pris le micro et qui a conclu la manifestation, en français : « Non à la fermeture de la Gendarmerie ».