Gendarmerie maritime de Concarneau. « Vos papiers s’il-vous-plaît ! »
Les administrations maritimes du département menaient hier une opération de prévention et de sécurité en mer. Reportage avec la brigade de Concarneau.
Ils ne demandent pas les papiers « du véhicule » mais « du bateau », ne vérifient pas les gilets jaunes mais les gilets de sauvetage. À part ça, le principe du contrôle est le même pour la gendarmerie maritime que pour leurs confrères sur les routes : vérifier que les documents et le matériel de sécurité sont aux normes.
« Vous n’avez pas l’annuaire des marées, monsieur ? Il est obligatoire à bord, maintenant. »Le monsieur en question ne l’a pas dans le bateau, mais il a un smartphone. « Météo marine Concarneau », dicte-t-il à son logiciel de reconnaissance vocale. « Parfait, ça fonctionne aussi comme ça ! », sourit le gendarme.
À bord d’un canot pneumatique, ils sont deux à sillonner le secteur, bateau par bateau. Le reste de l’équipage reste à bord de l’Elorn, grosse vedette de 20 mètres de long. Hier, les contrôles étaient un peu particuliers, puisqu’ils s’inscrivaient dans une opération départementale de prévention.
Contrôles de prévention
« On n’est pas là pour faire du répressif, mais pour sensibiliser les gens à leur sécurité. » À proximité de l’archipel des Glénan, contrôle d’une famille sur leur bateau. Fusées de détresse périmées depuis deux mois. « On ne va pas vous verbaliser, parce que vous êtes à moins de 2 milles nautiques de la côte la plus proche donc ça n’enfreint pas la loi. Par contre, si vous rentrez à Concarneau par là, tout droit, il y a un moment où vous serez à plus de 2 milles de la côte, et donc hors-la-loi », expliquent les gendarmes. Pour que les plaisanciers puissent repartir, ils doivent s’engager à faire un détour, en longeant l’île aux Moutons. Et à racheter des fusées de détresse en état de fonctionnement.
L’idée, c’est de trouver des solutions immédiates pour laisser repartir les vacanciers sans qu’ils ne soient en infraction. Bien plus que du simple contrôle, en réalité. « On discute, on fait le point avec les plaisanciers et les pêcheurs sur les nouvelles réglementations… » Les navigateurs en profitent d’ailleurs pour poser toutes les questions qu’ils ont : « Dites, je me demandais… Le nom du bateau, c’est obligatoire ? » « Est-ce que ma lampe-torche est bien réglementaire ? »