« Après le canton et une classe, maintenant on nous ferme la gendarmerie »
11 Juillet 2015
Les élus entendaient montrer vendredi leur détermination face à ces fermetures annoncées de brigades.
Après l’annonce faite récemment de la fermeture programmée d’ici 2016 des trois brigades de gendarmerie de Monistrol-d’Allier, Champagnac-le-Vieux et Pinols, les maires des trois communes concernées montent au créneau. Réunis vendredi matin à Monistrol, à l’occasion du lancement du marathon du saumon, les trois élus, entourés par le député Jean-Pierre Vigier n’ont pas manqué de rappeler leur mécontentement.
Nous sommes prêts à nous battre avec tous les moyens à notre disposition. Nous ferons tout pour préserver nos brigades » prévenait Pierre Coupelon, le maire Monistrolien en accueillant ses homologues.
« Nous avons déjà eu la réorganisation des communautés de brigades il y a deux ans, et maintenant, on nous ferme trois brigades sur l’arrondissement » déplorait le député Jean-Pierre Vigier, conscient malgré tout que « l’on ne peut plus fonctionner comme il y a 30 ou 40 ans ».
Les maires en venaient à constater en pratique « que nos brigades sont déjà un peu fermées » puisque les militaires n’y sont présents que quelques jours par semaine, avec quatre gendarmes à Monistrol, trois à Champagnac et deux seulement à Pinols. Des gendarmes dont l’activité, dans des territoires plutôt « calmes », est donc assez faible. D’où la volonté du groupement de fermer ces brigades, dans une logique d’économie voulue en haut lieu.
A Pinols, madame le maire expliquait avoir eu « beaucoup de chiffres de la part du groupement et avec lesquels je ne suis pas d’accord » évoquant seulement « six procédures sur le canton de Pinols » pour l’an dernier.
Une activité moindre qui justifierait donc la fermeture de ces brigades. « Je suis déçue de voir comment nous sommes traités » déplorait Jessica Coudert.
Pour le maire de Champagnac-le-Vieux : « ces décisions sont purement administratives. Nous sommes mis devant le fait accompli. On se fout de la population, et des élus » s’insurgeait Michel Mignot.
« Les gens ont besoin de sécurité » insistait le maire de Champagnac. Une fois les brigades fermées, ce sont donc des gendarmes basés plus loin qui interviendront sur le terrain, d’où l’inquiétude des élus. « Et demain, en étant à Lavoûte-Chilhac ou à Saugues, je ne vois pas comment ils vont faire pour intervenir rapidement en cas de problèmes » s’interrogeait le maire de Pinols.
Article publié le 11/07/2015 à 10:10
Auteur : Rédaction L’Eveil
Crédits photos : L’Eveil