Béarn : ivre et menotté, il avait mordu un gendarme
Un homme de 34 ans était jugé, hier mardi, pour une rébellion d’une extrême violence contre des forces de l’ordre à Artix.
Les gendarmes avaient eu une intervention délicate.©PHOTO «S. O.»
Le 14 mars, les gendarmes avaient été alertés par le voisinage agacé par les coups assénés contre les volets du quartier, par Frédéric B., un chômeur de 34 ans habitant Artix. La présidente du tribunal correctionnel qui l’a jugé hier mardi a rappelé que les enfants des voisins avaient eu «la frousse de leur vie».
Vers 2 h 20, les militaires s’approchent de Frédéric B. pour le calmer. Ils rencontrent sa mère qui explique que le futur prévenu s’est accroché verbalement avec sa sœur, alors que les deux étaient passablement éméchés. Dans son audition, Frédéric B. confessera avoir enchaîné deux bouteilles de Get 27, quelques bouteilles de bière et un cocktail à base d’armagnac.
Les gendarmes parviennent à le ramener dans la maison qu’il partage avec sa sœur, mais celui-ci s’en prend à nouveau à elle quelques instants plus tard. Les gendarmes reviennent et s’interposent, mais cette fois-ci, Frédéric B. ne se laisse pas faire. Il pousse un adjudant en même temps qu’il l’arrose d’insultes. Les deux trébuchent sur le canapé.
Double menottes
Un deuxième gendarme intervient alors pour contenir l’habitant mais Frédéric B. le mord puissamment au bras gauche. Les deux militaires parviennent finalement à le bloquer, non sans l’avoir menotté aux poignets et aux chevilles.
« J’ai un peu honte de ce qui s’est passé, je suis sincèrement désolé pour les gendarmes. »
Emmené à l’hôpital pour un séjour sous contrainte, il se débat à nouveau une fois arrivé sur le parking. Tenant sa mère pour responsable, il dirige son courroux vers elle. Mais les gendarmes parviennent à l’annihiler définitivement.
« Quand je bois beaucoup, je suis incontrôlable, a reconnu le prévenu, hier. Quand je bois modérément, j’arrive à me contrôler. » Il affirme ne se souvenir de rien. Les 2,40 g d’alcool par litre de sang qu’il affichait alors semblent corroborer le propos. Surtout si on les ajoute à sa consommation quotidienne d’antidépresseurs. « J’ai un peu honte de ce qui s’est passé, je suis sincèrement désolé pour les gendarmes. »
La procureur, qui a comparé le prévenu à une « bête sauvage », a requis six mois de prison, dont la moitié avec sursis. L’avocate du prévenu a bien tenté de faire le portrait de son client à la « personnalité fragile », le tribunal a suivi les réquisitions.