Le 28 mai dernier, plus de 500 personnes ont assisté aux parades marquant le 70e anniversaire de la création du Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie de Gramat, sous les regards d’Alain Giorgis général de corps d’armée et Catherine Ferrier préfète du Lot. Dans le même temps circulent des informations alarmistes, qui pourraient sonner le glas de cet établissement, concernant un effectif global de plus de 70 familles.
Pas d’information officielle : « ni oui, ni non » !
« Ne comptez pas trop sur la Grande muette pour avoir l’information ! » prévient un proche du centre cynophile, qui vient de tomber sur la page internet du Bien Public, édition « Dijon Agglo », sous le titre : « Le ciel s’éclaircit sur l’avenir de la BA 102 ».
Or, si une embellie est annoncée en Bourgogne, chez nous, il faut donc s’attendre à un obscurcissement du ciel. Car, ce qui permettrait de rhabiller le site de la BA 102 de Dijon-Longvic-Ouges se ferait au détriment du centre de Gramat. Déshabiller Paul pour habiller Jean… sous couvert d’économies. Bien sûr !
Notre appel téléphonique au centre cynophile de Gramat est resté sans réponse : « on ne peut rien dire ; on ne sait pas ! »
Or, les informations publiées sous la signature de Gilles Dupont, notre éminent confrère Dijonnais, décrivent un schéma de réorganisation de l’armée, déjà bien avancé. Il écrit :
– « La gendarmerie nationale envisagerait de faire déménager à Longvic son centre national d’instruction cynophile, installé depuis 1945 à Gramat… » Le journaliste, visiblement bien renseigné, apporte des précisions, quant à la période au cours de laquelle il pourrait être délivré une communication officielle sur le sujet.
L’arrivée du centre d’instruction des équipes cynophiles et du centre de commandement des écoles de gendarmerie « pourrait être officiellement annoncée avant l’été » , précise-t-il. Même si rien n’a été officialisé, Gilles Dupont donne le nom d’un de ses interlocuteurs, en la personne du colonel Pierre Réal, commandant de la BA 102.
Cet officier supérieur, participe aux réunions du comité de site.
Or, précise le journaliste : Celui-ci « refuse de commenter ou de confirmer ces informations, expliquant simplement que « les gens travaillent » au sein du comité de site. Bien sûr, les choses évoluent, il y a des projets, et nous les suivons, nous tentons de les accompagner. Mais une multitude d’éléments entrent en ligne de compte avant une prise de décision, quelle qu’elle soit, d’où qu’elle vienne. Et il est hors de question de perturber le processus par des effets d’annonces anticipées ».
Ne pas compter sur les habitants du Quercy, pour laisser partir à la sauvette, un établissement attaché à l’histoire de ce département et qui, non seulement n’a jamais démérité, mais lui vaut d’être considéré comme un fleuron de la gendarmerie, en raison de la qualité de ses formations et services rendus à la nation et à l’international. Si en haut lieu on compte ficeler tranquillement le dossier, il y a fort à parier qu’on peut s’attendre, sur place, à une levée de boucliers.