Enquêter sous terre c’est leur métier
Publié le 16/05/2015 à 08:53
Sécurité – Gendarmerie
Jeudi, les gendarmes se sont entraînés dans la grotte de Sabart, près de Tarascon. /Photo DDM, Ch.D.
Cette semaine, les cavités ariégeoises ont été le terrain d’entraînement des gendarmes spéléologues des Pyrénées-Atlantiques. L’objectif : s’entraîner à enquêter sous terre.
Les enquêtes, ça se fait sur terre, mais aussi sous terre ! Et pour les mener à bien, la gendarmerie nationale a deux unités spécialisées : le groupe des enquêteurs en investigations souterraines et spéléologie de l’Isère et des Pyrénées-Atlantiques. Pour parfaire leur entraînement, cette semaine, les hommes d’Oloron-Sainte-Marie (64) ont choisi le massif ariégeois. L’objectif ? Acquérir «une bibliothèque gestuelle» et savoir s’adapter sous terre. Chaque jour, ils ont effectué des sorties, de 5 à 11 heures d’exploration, dans les différentes grottes du département, et notamment à celle de Sabart. «Ici, nous avons réalisé un exercice de topographie et de photographie souterraine, détaille l’adjudant Thierry Georges. Sur un autre site, l’autre partie de l’équipe (ils sont douze au total N.D.L.R.) a fait un exercice d’équipement en profondeur. Le but de ces opérations est de qualifier le personnel aux différentes missions que nous sommes susceptibles d’assurer.» Et il y en a ! Aller chercher une arme dans un puits ? Comprendre un accident dans une grotte ? C’est eux qu’on appelle. Ils interviennent donc autant en milieu naturel (grotte, gouffre), qu’artificiel (mine, puits). «Nous intervenons partout en France, poursuit l’adjudant, là où les enquêteurs locaux ne sont pas capables d’aller parce que cela nécessite des techniques et des compétences particulières. Dans les mines confinées, par exemple, nous sommes équipés de détecteurs de gaz».
Pour être toujours au top, ces gendarmes ont un entraînement mensuel obligatoire, et une semaine de perfectionnement par an. L’an dernier, ils étaient en Haute-Garonne. L’Ariège, c’est une première ! Entre cavités aquatiques et fossiles, le département leur a offert un terrain d’entraînement d’exception. L’occasion pour eux de perfectionner les automatismes d’enquête, mais aussi de développer les techniques de secours.
Ch.D.