Gendarmes outragés, conducteur condamné
Justice – Tribunal
Le gendarme a été accusé de «raciste et de facho» par le contrevenant qui avait déjà un casier./ Photo DDM
Reconnu coupable d’outrages envers une personne dépositaire de l’autorité publique, un Graulhétois de 25 ans vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de Castres à une peine de cent jours amendes à 5 € et devra verser 150 € de dommages et intérêt à sa victime. Un comportement déplacé qui lui coûte très cher quand on sait que les faits auraient pu se cantonner à une simple contravention pour non port de la ceinture de sécurité. Le 10 octobre dernier, une patrouille de gendarmerie repère un automobiliste en infraction avec le code de la route.
Aux abords d’un rond-point, les membres de la maréchaussée intiment l’ordre au conducteur de stopper son véhicule afin de lui administrer une amende sanctionnant le fait qu’il n’a pas bouclé sa ceinture de sécurité. Tentant de négocier avec le maréchal des logis chef qui remplit le procès-verbal, le jeune homme réclame son indulgence et boucle sa ceinture. Le gendarme refuse toute faveur avant, selon le prévenu, de faire une remarque qui attise la colère du contrevenant. Ce dernier frappe alors son poing contre la paume de son autre main et traite son interlocuteur de raciste et de facho, affirmant que seules ses origines lui ont valu ce contrôle. Des outrages qu’il réitère après avoir suivi la voiture des forces de l’ordre jusque devant les locaux de la gendarmerie. «Je voulais simplement discuter car c’est déjà mon deuxième permis et je ne les ai pas insultés j’ai juste posé des questions. Si je les ai suivis c’est parce que l’autre gendarme m’a dit qu’on allait discuter» s’est défendu le prévenu. Son avocat Me Bertrand Tomasini a quant à lui tenté de minimiser la gravité des faits. «C’est plus de l’indélicatesse que de l’outrage. S’il n’avait pas eu de casier il aurait pu passer devant le délégué du procureur.»