3 ans de prison et 5,4 millions de Fcfp d’amende pour la cession ou la détention d’armes des catégories A et B
2 ans de prison et 3,6 millions de Fcfp d’amende pour la cession ou la détention d’armes de la catégorie C
1 an de prison et 1,8 million de Fcfp d’amende lorsqu’il s’agit d’armes de la catégorie D
7 ans de prison et 11,9 millions de Fcfp d’amende pour le commerce illicite
QUATRE MOIS POUR DÉPOSER LES ARMES
La police et la gendarmerie lancent « Déposez vos armes ». Une campagne pour inciter les habitants de Tahiti et des îles qui détiennent des armes sans autorisation à s’en séparer. En déposant ses armes, la population ne sera pas poursuivie jusqu’au 1er septembre.
« Déposez vos armes » est une campagne mise en œuvre par la gendarmerie nationale et la police nationale, en accord avec le procureur de la République et sous l’égide du Haut-commissariat. L’objectif ? Inciter tous ceux et toutes celles qui détiennent des armes sans autorisation à s’en défaire. François Perrault, commissaire divisionnaire, directeur de la sécurité publique, s’en explique.
En Polynésie française, près de 1 500 armes sont enregistrées pour 1 000 détenteurs. Mais personne ne sait exactement quel en est le nombre et le type qui circulent sur le territoire. « Il y a un chiffre noir », admettent les forces de l’ordre. « Il n’y a pas de trafic, en revanche il existe des filières d’entrées sur le territoire. Les croisiéristes par exemple achètent des armes dans leur pays d’origine avant de partir pour se protéger contre les pirates. Arrivés aux Marquises notamment ils sont sollicités par les chasseurs toujours à la recherche d’armes pour leur pratique. » Mais sous le coup de la colère, de l’énervement, de l’alcool, elles sont parfois utilisées à d’autres fins. D’où le lancement de la campagne.
Pour parvenir à leurs fins, les forces de l’ordre promettent « qu’aucune poursuite ne sera engagée jusqu’au 1er septembre ». José Thorel, le Procureur de la République, précise que « les dossiers seront classés après régularisation ». Après cette date en revanche, toute détention illégale sera constatée et poursuivie. Les peines encourues, suite à l’application depuis le 2 avril du décret relatif au contrôle moderne, simplifié et préventif des armes peuvent aller jusqu’à 11 millions de Fcfp d’amende et 7 ans de prison en fonction de la catégorie de l’arme.
Toutes les armes et les munitions qui seront récupérées à Tahiti et dans les îles seront détruites par des artificiers et des armuriers.
Renseignez-vous auprès de la brigade de gendarmerie la plus proche de votre domicile au 40 50 72 09 ou au commissariat de police nationale au 40 47 01 44.