Tout a commencé après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo. Sarah, 10 ans, en CM2 à Chartres-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine, est marquée par les forces de l’ordre, vues à la télévision. Le soir, elle rentre seule de l’école. « De voir une voiture de gendarmerie dans la rue me rassure, confie-t-elle. Nous sommes protégés ; les gendarmes sont braves. »

Forte de ses convictions, elle écrit donc une lettre et la glisse aux gendarmes alors qu’ils faisaient une intervention de prévention dans son école. « Je vous remercie de tout ce que vous faites pour protéger les habitants de Chartres. […] Je me suis dit de ne plus avoir peur sinon les méchants auraient gagné et que j’étais protégée par des gens courageux. »

Le capitaine Alban Roblin avec la jeune Sarah. (Photo : Ouest-France)

La lettre est aussitôt publiée sur les réseaux sociaux par le capitaine Le Roch qui se dit « touché par l’initiative ». « Le buzz a été presque immédiat », sourit ce dernier qui invite Sarah et sa mère à passer une heure dans la section aérienne de la gendarmerie, à Saint-Jacques-de-la-Lande. Aujourd’hui, plus de 87 000 personnes ont relayé ou « liké » la publication.

« C’est vraiment trop bien ! »

Le dos droit, ses yeux bleus fixés sur le capitaine Alban Roblin, la bouche entre-ouverte, Sarah est attentive aux explications sur le métier de gendarme et sur l’hélicoptère. Tableau de bord, multitude de boutons au plafond, palles, caméra thermique avec écran, tout y passe ; « Il y a aussi des radios, explique Alban Roblin. Ce sont comme des talkie walkies. »

Sarah écoute dans le casque si des radios émettent. (Photo : Ouest-France)

La fillette met le casque sur ses oreilles et cherche à entendre des conversations lointaines. Puis, c’est au tour du casque avec jumelles de vision nocturne. « C’est lourd ! », rit l’enfant en retenant le casque sur sa tête blonde. Et sa mère de plaisanter : « Tout cela va susciter des vocations. »

L’hélicoptère doit se préparer à décoller pour survoler Rennes et la manifestation en cours. « C’est vraiment trop bien, continue Sarah, sourire étirant ses lèvres. C’est la première fois que je vois un hélicoptère si proche. » Lorsqu’il est temps de repartir de la base aérienne militaire, la demoiselle sautille vers le véhicule de gendarmerie qui la ramène à son point de départ, à la gendarmerie de Rennes.

Alban Roblin, capitaine, pose sur la tête de Sarah le casque avec jumelles de vision nocturne. (Photo : Ouest-France)

Source : www.ouest-france.fr