C’est avec le même genre de lunettes à visée laser (ici en action du côté de Mahina) que les gendarmes ont contrôlé cet automobiliste à très grande vitesse sur la RDO, limitée à 90 km/h.
Le 29 janvier dernier un automobiliste a été contrôlé à 147 km/h sur la RDO (au lieu de 90 km/h maximum) par la brigade motorisée de la gendarmerie à 22h15, dans la descente de Pamatai en direction de Papeete. Appréhendé quelques instants plus tard, l’automobiliste âgé de 35 ans est soumis à un contrôle d’alcoolémie qui se révèle positif bien au-delà de la limite délictuelle autorisée : il a 2,10 grammes d’alcool par litre de sang. Circonstance particulièrement aggravante dans sa situation : cet automobiliste est en état de récidive légale. Il avait déjà été condamné en 2011 pour conduite en état d’ivresse.
Cette saisie immédiate a une valeur de symbole «car ce n’était pas quelque chose de naturel ici. Cela ne s’était jamais fait. Il n’y a pas de fourrière sur le Territoire aussi le véhicule saisi est actuellement stocké à la gendarmerie» explique le capitaine Olivier Faure en charge de la sécurité routière. Il y restera jusqu’au procès, prévu en mai, où la confiscation définitive du véhicule pourra être prononcée par le tribunal. L’infraction est passible en plus d’une amende forfaitaire de 180.000 Fcfp (5e classe) à quoi s’ajoutent les éventuelles sanctions pénales. Il risque également jusqu’à trois ans de suspension du permis de conduire.
Dans sa lutte constante contre les délits routiers, la gendarmerie en Polynésie a décidé de monter en puissance en matière de répression et de faire appliquer la nouvelle réglementation notamment en matière de grand excès de vitesse (+ de 50 km/h au-delà de la vitesse autorisée) en vigueur depuis le 1er avril dernier sur le territoire. «Il faut enlever ces véhicules qui sont des armes par destination dans ces cas-là » poursuit le capitaine Olivier Faure. La vitesse étant souvent responsable d’une aggravation des séquelles des accidents.
Pour cet automobiliste c’est la récidive de la conduite en état alcoolique qui a été retenue pour la rétention du véhicule actée par le Parquet ; ce pourrait être identique dans le cas d’une récidive de conduite sous l’emprise de stupéfiants. «On poursuivra régulièrement ce genre d’action» prévient encore le capitaine Faure «pour éviter de laisser circuler ces délinquants de la route». Toutefois, la prévention reste le fil rouge de l’action du service de la sécurité routière de la gendarmerie, particulièrement vers les plus jeunes, mais pour les réfractaires aguerris «la méthode répressive soutenue» devient la norme. Nous voilà prévenus.