L’enquête aura duré près d’un an. Elle a mobilisé plus d’une centaine de personnes de part et d’autre des Pyrénées pour démanteler tout le réseau. Un réseau très discret, et donc très difficile à faire tomber et tout a commencé presque par hasard. En pleine nuit, le 3 mars 2014, sur une petite route d’Arpaillargues près d’Uzès, une patrouille de gendarmerie surprend une livraison de drogue. Les trafiquants prennent la fuite et abandonnent sur place 90 kg de résine de cannabis.

Très vite, les enquêteurs sont sur la piste d’un réseau international. Avec à sa tête, un trentenaire nîmois installé depuis quelques années au sud de l’Espagne.

Plusieurs centaines de kilos de résine de cannabis saisies

Gendarmerie et guardia civil travaillent main dans la main durant près d’un an. Ils découvrent un réseau très actif. Le trafic est estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros au total. Au total, 11 personnes ont été interpellées mercredi dernier, quatre sur Nîmes et ses environs, les autres en Espagne dans la région de Murcia. Mais tous sont originaires de notre département.

Lors des perquisitions, 700 kg de résine de cannabis ont été saisis en Espagne. Sur Nîmes, les gendarmes ont mis la main sur 30 000 euros en liquide et sur une compteuse à billets.

Tous les suspects ont été écroués. Ceux arrêtés dans le Gard ont été mis en examen pour importation de produits stupéfiants en bande organisée. Un crime passible de 30 années de réclusion criminelle.