Les secouristes testent leur savoir-faire grandeur nature
Bagnères-de-Luchon (31) – Exercice avalanche
Des professionnels de la montagne mobilisés pour apprendre à intervenir tous ensemble, afin de gagner du temps et de donner plus de chances de survie aux victimes./Photo DDM
Peloton de gendarmerie de Haute Montagne, CRS, pompiers du Val d’Aran, guardia civil de Bénasque, bureau des Guides, office national des forêts et RTM, section montagne de la brigade de gendarmerie de Luchon, médecin du SAMU… Une cinquantaine de personnes a participé, vendredi après-midi, aux Agudes, à un vaste exercice avalanche.
Le scénario : quatre victimes évoluant en hors-piste sur le domaine de la station sont emportés par une coulée. Les pisteurs de la station donnent l’alerte, leur équipe cynophile est déjà sur place.
Rapidement, la station sollicite l’aide du peloton de gendarmerie de Haute Montagne de Luchon. Un PC est installé dans le poste de secours de la station et les premiers moyens se rendent sur place, dans le brouillard, la neige et le froid glacial.
Acquérir des réflexes et travailler ensemble
«C’est un exercice de grande ampleur que nous avons organisé», constate David Sicilia, patron du PGHM de Luchon. «Nous avons mobilisé beaucoup de monde, en fait tous les acteurs qui peuvent être appelés à intervenir si jamais une telle avalanche devait intervenir. Nous avons pris soin de bien mixer les équipes, afin que tout le monde apprenne à travailler ensemble. Nous avons là des professionnels de la montagne, mais il est important pour eux d’acquérir des réflexes. Les mauvaises conditions météo sont aussi un plus, car elles permettent de mettre plus facilement les problèmes en exergue».
Les minutes passent, rythmées par le grésillement de la radio qui transmet les informations. Deux victimes sont secourues. Rapidement, les rescapés évoquent deux autres personnes disparues. Les secours montent en puissance, il faut du monde pour réaliser des vagues de sondage. Sur le terrain, un observateur attentif : le sous-préfet de Saint-Gaudens. «Il était important pour moi d’être sur place, afin de mieux me rendre compte du travail effectué sur le terrain et de bien comprendre comment tout cela se passe», confirme Jean-Luc Brouillou. «Cela me permettra de mieux appréhender les informations sur un vrai secours et m’aidera beaucoup dans la prise de décision. Nous avons pu constater aujourd’hui que tous ces hommes disposaient d’un vocabulaire commun et pouvaient tous travailler ensemble et efficacement. Ces personnels sont expérimentés et capables d’intervenir très rapidement». Des personnels qui dès le matin, ont pu participer à un certain nombre d’ateliers, auxquels avaient aussi été invités des pisteurs du Mourtis et de Luchon-Superbagnères.