Alsace Actualité lundi 26 janvier 2015 0:19:41
GENDARMERIE
Les hommes du groupe montagne de la gendarmerie du Haut-Rhin étaient hier dans le massif du Hohneck, pour un exercice mêlant secours à personne et opération judiciaire.
Le 24/01/2015 05:00 par Thierry Martel, actualisé à 16:40
Après trois heures d’exercice, les hommes du groupe montagne de la gendarmerie du Haut-Rhin viennent de découvrir le braqueur et sont sur le point de l’interpeller. Photo L’Alsace/
« Gendarmerie, mets-toi au sol. » Il était 12 h 30, hier, quand les hommes du groupe montagne de la gendarmerie (GMG) du Haut-Rhin ont lancé l’assaut pour interpeller un braqueur qui, malgré la neige et les plus de 800 mètres d’altitude, s’était retranché à la grotte Dagobert, dans le massif du Hohneck.
Si le scénario de cet exercice peut paraître surprenant, il permettait surtout aux militaires du GMG de tester leurs aptitudes dans des conditions difficiles. Créé en 2013, le groupe montagne de la gendarmerie du Haut-Rhin est composé de militaires de différentes unités du département ayant passé le certificat élémentaire montagne, une formation initiale de quatre semaines, la moitié en été, l’autre en hiver.
« Le certificat ne fait pas tout , souligne le lieutenant-colonel David Maitrot, officier de l’état-major du groupement en charge du GMG. Ces gendarmes ont une bonne condition physique et des connaissances en montagne ». Ils peuvent intervenir en appui de leurs collègues du peloton de gendarmerie de montagne (PGM) de Hohrod pour un secours à personnes, ou bien intervenir dans le cadre d’une affaire judiciaire.
L’otage qui n’en était pas un
Hier, les deux volets étaient mélangés dans l’exercice. Si, au départ du scénario, les gendarmes étaient à la recherche d’un braqueur et d’une personne qu’il avait prise en otage, ils se sont retrouvés face à de nouveaux éléments lors de leurs opérations de recherches. Bien aiguillés sur la piste flairée par le berger belge malinois du maître-chien du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Cernay, les gendarmes ont découvert un homme blessé, au bord du chemin reliant le Frankenthal à la grotte Dagobert. Souffrant d’une fracture à une jambe, il a dû être conditionné par les militaires du PGM et du GMG et descendu dans un brancard, l’hélicoptère ne pouvant pas intervenir à cause du brouillard. Le blessé était un complice du braqueur, qui avait chuté lors de la fuite.
De nouveaux éléments que les gendarmes du GMG, commandés par le major Benoît Boutier (de la brigade de Munster) et son adjoint l’adjudant Raphaël Claudel (de la communauté de brigades de Masevaux/Burnhaupt-le-Haut), doivent prendre en compte pour mener à bien leur mission. Après avoir interrogé le blessé, ils apprennent que le braqueur s’est réfugié à la grotte Dagobert. Une heure plus tard, il sera appréhendé.
À l’issue de l’exercice, l’adjudant Claudel dresse « un bilan positif », tout en estimant qu’il y a des choses à améliorer. « Nous avons eu quelques soucis de coordination, et il y a du matériel qui mériterait d’être changé », dit le sous-officier. Des détails qui n’ont pas empêché le GMG et le PGM de mener, de front, un secours à personne et l’interpellation d’un suspect.
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